La 58e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement tenue le samedi 23 janvier 2021 par visioconférence a permis aux chefs d’Etat d’examiner d’importants dossiers que sont le rapport annuel 2020 de la commission, le rapport de la 45e session ordinaire du conseil de médiation, et le rapport de la 85e session ordinaire du conseil des ministres de la CEDEAO. Ils ont aussi statué sur la situation au Mali, le programme de la monnaie unique, et l’état de la mise en œuvre de la ZLECAF dans l’espace communautaire.
A la fin de la rencontre, le ministre des Affaires étrangères Alpha Barry, a fait le point des conclusions de cette 58e session de la conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO. Le sommet a connu la participation du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré.
Sur les sujets évoqués, on peut retenir entre autres quatre points essentiels. D’abord, il y a eu un point général qui a été fait sur la tenue des élections pendant le dernier trimestre de l’année 2020 ; des élections qui se sont déroulées globalement sans problèmes dans les différents pays. Et les chefs d’états élus ont été félicités par la conférence des chefs d’Etat.
Sur la situation du Mali, les chefs d’Etat ont eu à écouter le médiateur de la crise malienne l’ancien président du Nigeria Goodluck Jonathan qui a fait un point sur l’évolution de la situation. Selon le ministre Alpha Barry, les autorités maliennes ont également fait un point sur cette évolution notamment sur ce qui était prévu à savoir la dissolution du CNSP après la mise en place des organes de la transition. Les autorités maliennes ont rassuré que les choses vont se faire bientôt. Les chefs d’Etat ont voulu savoir en plus sur la feuille de route et le plan d’action qui devrait permettre de conduire donc la transition vers les élections prévues dans un délai de 18 mois.
Sur la maladie à coronavirus
Un point a été fait par l’organisation ouest africaine de la santé. Dans ce rapport, les chefs d’Etat ont noté les efforts de la CEDEAO et aussi les efforts faits par le champignon dans la lutte contre cette maladie à savoir le président nigérien. Il y a eu beaucoup d’interrogations sur le vaccin. Sur le cas du vaccin, il est important de noter que le point de vue des chefs d’Etat, c’est comment faire pour pousser les concertations entre les Etats de la CEDEAO, l’OAS et l’OMS pour aboutir à des solutions à savoir l’approvisionnement des vaccins et être sur que ces vaccins peuvent donc prévenir les populations.
Pour le vaccin, les chefs d’Etat veulent plus de concertations dans le cadre de l’union en relation avec les organisations dans la région. Ils sont pour que les Etats soient au même niveau. Il faut noter que selon le ministre Barry, un Etat qui est prêt ne doit pas attendre. Mais pour lui, il est clair que lorsque si tous les pays partent ensemble, ils sont plus forts puisque tous les Etats sont organisés à travers une structure commune. Et pour faciliter la circulation au niveau de l’Afrique de l’ouest, les présidents ont demandé que le montant des tests ne puisse pas dépasser 50 dollars.
Concernant la monnaie commune l’ECO rien ne devrait se faire avant 2025
« Le pacte de convergence qui devait conduire à la mise en œuvre de la nouvelle monnaie, l’ECO a été́ rompu volontairement par les États du fait de la pression de la Covid19 sur nos économies. Il a été reporté à plus tard avec une nouvelle feuille de route. Dans tous les cas, rien ne devrait démarrer avant 2025 » a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry.
Sur la situation sécuritaire, le ministre des Affaires étrangères Alpha Barry, a confié qu’un plan d’action a été adopté par la CEDEAO à travers la mise en place d’un fonds suite au sommet qui avait eu lieu à Ouagadougou en 2019. Et ce fonds devrait être alimenté par les Etats membres. L’UEMOA s’était engagée pour 500 millions et 100 millions dollar a été décaissé. Le Nigeria a déjà décaissé environ 100 millions de dollars dont 20 millions pour le fonds 80 millions qui servent pour des opérations au niveau de leur frontière.
Le Ghana en a fait de même à sa frontière à hauteur de 50 millions dont 10 millions pour le fonds et 40 millions pour la sécurisation. Et normalement, le Nigeria devait donner 350 millions dollars. Ainsi, on fait le total, on se retrouve avec une mobilisation d’environ 900 millions de dollars. « Mobilisation qui est différente du décaissement. Il reste 100 millions à retrouver et un appel a été lancé aux différents pays » a-t-il conclu.
O.I.