5 février 2025
spot_img

Expulsion de Barbara Manzi : Les raisons selon la ministre des Affaires étrangères Olivia Rouamba

La Coordinatrice du Système des Nations unies et coordonnatrice de l’action humanitaire au Burkina Faso, Barbara Manzi a été priée de quitter le territoire national par le ministère des Affaires étrangères. La ministre Olivia Rouamba présente sur le plateau du JT de 13H de la télévision nationale s’explique.

Il s’est agit pour elle d’expliquer tous les contours que revêtent cette situation, « validée par les plus hautes autorités du Burkina Faso » dit-elle d’entrée.

« Cette affaire a cours il y a de cela quelques mois, parce que Mme Barbara Manzi qui est la coordonnatrice du SNU et qui a en son sein 33 agences au niveau national et même au niveau délocalisé nous a fait l’approche pour déplorer le contexte sécuritaire préoccupant au niveau du Burkina Faso. En fait, elle a mis le focus sur Ouagadougou où d’ailleurs elle réside et où la plupart des agences aussi sont résidentes.

A l’occasion, il y a de cela deux semaines je lui ai posé la question de savoir quels étaient les indicateurs qu’elle avait par devers elle et qu’en la matière, l’approche serait de mettre tout sur papier qu’elle nous transmette un écrit officiel du SNU avec un justificatif que nous allons juger valable ou pas. Suite à cela, on pourrait déclarer cette situation là et permettre à ce que les familles puissent quitter Ouagadougou.

Non seulement elle a marqué un refus de nous transmettre un écrit et au-delà elle a décidé unilatéralement de prendre cette décision. Lors des échanges, elle n’a pas manqué de relever le fait qu’elle a des informations de sources sûres sans vouloir décliner ces sources. Les indicateurs aussi, elle a failli à ce niveau parce que jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons aucun indicateur qui prouve que Ouagadougou est invivable d’autant plus que elle-même elle y vit. Suite à cela, il y a deux jours, on a reçu l’information de notre mission permanente du côté de New York qui nous fait cas d’un appel téléphonique du secrétaire général adjoint chargé des questions sécuritaires du Système des Nations unies qui souhaite entreprendre une mission du 12 au 14 janvier au Burkina Faso pour justement valider cette décision.

Lire aussi : Burkina Faso : La Coordinatrice résidente des Nations priée de quitter le pays ce 23 décembre

Et à notre grande surprise, aujourd’hui, nous recevons une note justement de Barbara Manzi qui fait cas de l’évacuation des familles de diplomates du Système des nations unies de Ouagadougou pour raison sécuritaire.

A notre niveau nous trouvons que c’est vraiment inconcevable parce que la décision a été unilatéralement prise, nous n’avons pas les éléments de preuve sur les indicateurs y relative.

Le Président Ibrahim Traoré a contacté le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guteres avant-hier et qui dit ne pas être au courant d’une telle décision. Voilà autant de faits qui ont prévalu à ce que nous puissions déclarer Mme Barbara Manzi persona non grata au Burkina Faso.

Je puis vous rassurer qu’au-delà de ces faits, il nous était revenu que Mme Barbara prédisait le chao au Burkina dans les prochains mois. Nous ne savons pas sur quelle base elle le fait d’autant plus que sur le côté sécuritaire, il y a quand même de grands efforts qui sont faits et qu’en la matière, les Nations unies devraient se constituer en structure de soutien mais pas en organisation qui prônerait justement l’enlisement du pays.

Pour votre information, le ministre délégué et moi, on l’a reçue en audience une fois et Mme Barbara Manzi n’a pas manqué de nous dire qu’elle est en attache avec des chefs terroristes au Burkina. Et les preuves sont légions parce qu’elle va à Djibo elle revient comme elle le veut. Alors que nous nos forces de défense et de sécurité ne peuvent pas effectuer ce genre de déplacement. Et en plus de cela, elle interdit aux différents représentants des 33 agences de s’afficher avec nous. Elle doit constituer le canal privilégié alors qu’en la matière, ce sont des agences spécialisées qui devraient avoir des contacts directs avec les différents départements ministériels, ce qui n’est pas le cas et c’est sur son interdiction.

Mme Barbara pour votre gouverne a fait des pays comme l’Irak, comme l’Afghanistan, comme la Syrie, comme le Soudan. De ses propres propos à mon endroit, elle m’a dit que partout où elle passait dans ces pays, une décision au plus haut sommet ne pouvait se prendre sans elle sa validation. C’est ce qu’elle a voulu faire au Burkina qui a rencontré un refus. C’est autant de faits qui ont fait que nous avons décidé de déclarer Mme Barbara Manzi persona non grata.

Au-delà, la procédure a été foulée au pied parce que la mission annoncée devrait être là et justement pour constater la situation et prendre les décisions idoines en la matière. Mais là, vous nous déclarez, pays sans famille, et la mission doit venir après. Nous trouvons que c’est inconcevable et nous devons prendre nos responsabilité.

En la matière, c’est jeter du discrédit sur le pays et décourager de potentiels investisseurs et même ternir l’image du pays.

Je voudrais que les citoyens Burkinabè puissent faire la différence entre la personne de Mme Barbara Manzi et les nations unies. C’est l’individu qui n’est pas en phase avec la vision du moment au Burkina Faso, c’est l’intéressée qui, dans l’exercice de ses fonctions est en porte-à-faux avec les règles élémentaires en la matière, sinon nous gardons toujours une très bonne coopération avec les Nations unies qui constituent une entité de référence avec en son sein 33 agences spécialisées et qui portent sur des secteurs sociaux et avec lesquelles nous collaborons. »

JB ZONGO

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Suivez-Nous sur

Publicité partenaire

- Advertisement -spot_img

Publicité partenaire

- Advertisement -spot_img

Publicité

- Advertisement -spot_img

Derniers Articles

Abonnez-vous pour ne manquer aucun de nos nouveaux articles!

NEWSLETTER