Le dossier judiciaire de l’affaire charbon fin d’Essakane a connu une autre étape ce 02 décembre 2020. En début d’après-midi, les parties ont été conviées à une rencontre avec le juge et en présence de l’un des experts. L’objectif était d’informer les parties sur la suite à donner à savoir l’envoi des échantillons en France. Les parties seraient toutes d’accord pour la suite.
Pendant plus de deux heures d’horloge, les parties au procès de l’affaire charbon fin d’Essakane se sont enfermées dans le bureau du juge afin de discuter sur la suite à donner. Selon l’un des deux experts en charge de la contre-expertise, Joël Ilboudo, « il s’agissait de donner l’information aux parties par rapport à la suite à donner à l’expertise ».
La contre-expertise en question devait se dérouler en trois étapes : l’état des lieux, l’échantillonnage et l’envoie des échantillons dans les différents laboratoires pour les caractérisations. Les deux premières étapes étant terminées, il ne resterait que la partie caractérisation dans les laboratoires, explique l’expert Joël Ilboudo. La stratégie et la manière d’organiser cette troisième étape devaient être discutées avec les parties, confie l’expert.
Ainsi, plus de 200 échantillons ont été prélevés et devront être envoyés dans un Laboratoire à Caen (France). Cependant, quant au temps que cela prendra, il appartient au laboratoire désigné d’en décider quand il recevra les échantillons.
A la date du 2 décembre 2020, les délais impartis aux experts sont dépassés, reconnait l’expert présent à la rencontre. Pour lui, cela s’explique par un échantillonnage qui a pris beaucoup plus de temps. Mais, fait-il remarquer, une ordonnance du juge a été prise afin de prolonger le mandat des deux experts pour trois autres mois. Cela pourrait se renouveler si le juge estime que le travail devra se poursuivre au-delà des trois autres mois.