Burkina Faso : 30 acteurs de la société civile outillés sur le nouveau code pénal régissant l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux

L’Association des femmes juristes du Burkina Faso (AFJ/BF) a organisé une nouvelle séance de formation au profit de 30 acteurs de la société civile. Cette formation, axée sur le nouveau code pénal régissant l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux, s’est tenue durant quatre jours cette fois-ci à Kaya, capitale de la région du Centre-Nord.

De plus en plus, on assiste à des écarts de conduite dans l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux au Burkina Faso. La situation s’est aggravée avec la crise sécuritaire qui secoue le Sahel depuis plusieurs années avec son lot de victimes et de fausses informations. Les populations les plus touchées par l’utilisation des réseaux sociaux et leurs conséquences sont les femmes et les jeunes.

C’est dans cette optique que l’AFJ/BF entend apporter sa contribution à travers la formation de trente (30) acteurs de la société civile sur les dispositions pertinentes du nouveau code pénal régissant l’utilisation de l’internet et des réseaux sociaux et ses implications au Burkina Faso. En effet, cette formation s’est déroulée du 10 au 13 mai 2022 à Kaya, chef-lieu de la province du Sanmatenga et de la région du Centre-Nord.

Les participants en pleine séance de formation @InfoH24

L’objectif principal pour l’AFJ/BF, est de former trente (30) acteurs de la société civile (femmes et jeunes) sur les dispositions pertinentes du nouveau code pénal régissant l’utilisation de l’internet et des réseaux sociaux et ses implications en vue d’une meilleure appropriation et application des textes.

De façon précise, ces jeunes et femmes de la société civile ont été formés sur l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux, la définition de l’internet et des réseaux sociaux et ses implications, les dispositions du nouveau code pénal régissant l’utilisation de l’internet et des réseaux sociaux, les principes, droits et devoirs en matière d’utilisation de l’internet et des réseaux sociaux au Burkina Faso, les procédures et les structures compétentes à saisir en cas de violation de droits en lien avec l’utilisation de l’internet et des réseaux sociaux, etc. La formation qui s’est déroulée de façon théorique et des exercices pratiques, a été assurée par une équipe de deux consultantes spécialistes en la matière.

Clarisse Nadambèga/Zoungrana, formatrice et présidente de l’AFJ/BF @InfoH24

Pour Clarisse Nadambèga/Zoungrana, présidente de l’AFJ/BF) et formatrice pour la circonstance,  cette formation se veut être un cadre de renforcement des capacités sur l’utilisation d’internet, des réseaux sociaux et leurs conséquences. Pour elle, il s’agit donc d’outiller ces acteurs de la société civile sur l’utilisation responsable d’internet et des réseaux sociaux. « Nous savons que l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication peuvent créer des problèmes, soit à l’utilisateur, soit à autrui. Donc, il est important pour l’AFJ/BF de former ses partenaires sur les dispositions du nouveau code pénal parce que y a des actes qui sont réprimés par la loi », explique-t-elle.

Remise d’attestations de formation aux participants @InfoH24

Elle rassure que ces acteurs formés seront des relais auprès de la base pour une meilleure utilisation d’internet et des réseaux sociaux. « Ils pourront à leur tour, au niveau de leurs structures respectives, donner l’information pour que la population ait une utilisation responsable d’internet et des réseaux sociaux afin éviter d’éventuels problèmes », a déclaré Clarisse Nadambèga/Zoungrana.

Photo de famille des participants @InfoH24

Les participants se sont réjouis de cette formation qu’ils saluent à sa juste valeur. Annick Florence Koussoubé, participante représentante le groupe Sahel Activistes dit avoir beaucoup appris durant ces quatre jours de formation. « Je suis très satisfaite de cette formation et en tant que membre de Sahel Activistes qui est une jeune organisation qui lutte contre les inégalités au Sahel, participer à une telle formation est très bénéfique pour nous. Cela nous permettra de bien orienter notre lutte et de relayer l’information auprès de nos membres à la base composés essentiellement de jeunes et de femmes », souligne-t-elle. Comme recommandations, elle souhaiterait que ces genres formations enrichissantes puissent être dispensés dans les écoles au profit des élèves qui sont les grands utilisateurs d’internet et des réseaux.

Annick Florence Koussoubé, participante @InfoH24

Même son de cloche pour Jean Pierre Tarpaga qui se réjouit également de cette formation dont il a bénéficié. Il représente l’association pour le développement des jeunes en milieu rural du Sanmatenga. « Je suis satisfait de cette formation qui parle d’utilisation d’internet et des réseaux sociaux notamment par les femmes et les jeunes, et l’association que je représente travaille avec les jeunes. Donc cette formation est la bienvenue. Beaucoup d’entre eux ne savent pas qu’ils encourent des poursuites judiciaires en cas d’infraction, de diffamation, de diffusion de fausses informations ou d’informations ou contenus interdits. Nous allons partager ce que nous avons appris ici afin de recadrer leur manière d’utiliser internet et les réseaux sociaux. Y a beaucoup de choses que je ne comprenais pas mais maintenant j’ai beaucoup appris grâce à cette formation», se réjouit-il. Il appelle à multiplier ces formations au profit des jeunes dans les établissements scolaires notamment les jeunes filles qui selon lui, sont plus victimes de harcèlement via les réseaux sociaux.

Jean Pierre Tarpaga, participant @InfoH24

L’évaluation de la formation, la remise d’attestations de formation et la photo de famille ont clos ces quatre jours de formation. En rappel, l’association des femmes juristes du Burkina Faso (AFJ/BF) est une association à caractère scientifique, laïc, apolitique, à but non lucratif qui vise à contribuer à l’effectivité des droits des femmes et des jeunes filles au Burkina Faso. Elle excelle dans la promotion des droits de la femme, la formation et la sensibilisation, l’assistance juridique et judiciaire, le plaidoyer, la réalisation d’études juridiques, etc.

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