Le covid19 a éprouvé le secteur de l’économie en 2020. En conséquences, le PIB du Burkina Faso a été plombé.
L’économie mondiale a payé un lourd tribut dans la crise sanitaire à coronavirus depuis son apparition en fin 2019. Même si les économies les plus fortes se remettent peu à peu des effets néfastes de cette crise sanitaire, les économies les plus faibles peinent à renouer avec la croissance. Parmi les Etats où le covid19 a eu un fort impact sur le Produit intérieur brut (PIB), il y a le Burkina Faso.
En effet, selon un document du ministère de l’économie, des finances et de développement (MINEFID) intitulé conjoncture économique, au niveau national, le taux de croissance du PIB réel enregistrerait en 2020 « un fort ralentissement en raison des effets pervers du coronavirus sur divers secteurs de l’économie. Il est en effet projeté à 1,4% contre 6,3% en scénario tendanciel, soit une perte de 4,9 points de pourcentage. Cette contreperformance serait principalement imputable au ralentissement des activités du secteur tertiaire notamment le commerce, le transport, les services financiers et les postes de télécommunications».
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Toujours selon le même document, un espoir de renouer avec la croissance reste possible en 2021. En effet, selon les prévisions «le taux de croissance devrait remonter à 5,6%. Pour ce qui est de l’inflation, l’indice national harmonisé des prix à la consommation du mois d’octobre 2020 se situe à 106,69 soit une hausse de 0,6% par rapport à septembre 2020. En glissement annuel, les prix augmentent de 4,6% ».
Quid des Finances Publiques ?
Au niveau des Finances publiques par exemple, à fin octobre 2020, les recettes propres du budget de l’Etat ont été mobilisées à hauteur de 1412,9 milliards de FCFA contre 1526,7 milliards de FCFA à la même période en 2019, soit une baisse de 7,5%. Quant aux dépense de l’Etat, elles ont été effectuées à hauteur de 2121,7 milliards de FCFA contre 1774,5 milliards de FCFA à la même période en 2019, soit une hausse de 19,6%. Cette augmentation est attribuable aux dépenses courantes (+141,7 milliards de FCFA, soit +10,4%) et celles en capital (+205,5 milliards de FCFA, soit +50,0%).
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La crise sanitaire à coronavirus au-delà des finances publiques a impacté négativement la dette publique. Selon le document « l’encours est estimé à 4 577,11 milliards de FCFA au 30 juin 2020 contre 4 253,12 milliards de FCFA au 31 mars 2020, soit une progression de 324,00 milliards de FCFA (+7,6%). Il est constitué de 52,3% de dette extérieure et de 47,7% de dette intérieure ».