Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné fermement une attaque menée par des hommes armés non identifiés le 18 août contre un convoi à proximité de la ville d’Arbinda, au Burkina Faso. Des dizaines de personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées.
«Il présente ses condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse publiée jeudi soir.
« Le Secrétaire général est profondément préoccupé par la spirale de violence orchestrée par des groupes extrémistes dans la région du Liptako-Gourma. Il appelle les autorités burkinabè à ne ménager aucun effort pour identifier et traduire rapidement en justice les auteurs de ces actes », a-t-il ajouté.
Le chef de l’ONU a réitéré la solidarité des Nations Unies avec le gouvernement et le peuple du Burkina Faso et les pays du Sahel « dans leurs efforts pour contrer et prévenir le terrorisme et l’extrémisme violent, promouvoir la cohésion sociale et parvenir à un développement durable ».
Selon la presse, 80 personnes, dont 65 civils et 15 gendarmes, ont été tuées, dans cette attaque menée par des djihadistes présumés contre un convoi militaire qui escortait des civils, dans le nord du pays.
Le Président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a décrété un deuil national de trois jours à compter de jeudi pour rendre hommage aux victimes.
La région du Liptako-Gourma, qui se trouve à la frontière entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, est la plus touchée par les violences. Depuis plusieurs années, ces trois pays sont en proie à des attaques de groupes djihadistes.
Forte augmentation du nombre de personnes déplacées
Le mois dernier, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) avait indiqué que le nombre des personnes forcées de fuir les violences au Burkina Faso avait atteint un niveau sans précédent.
Plus de 1,3 million de Burkinabés sont devenus des déplacés internes en un peu plus de deux ans. Six pour cent de la population du Burkina Faso est désormais déplacée à l’intérieur du pays.
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Selon le HCR, le rythme des déplacements forcés au sein du pays ne montre aucun signe de ralentissement, alors que les attaques contre les civils et les forces de sécurité se poursuivent sans relâche. Durant le premier semestre 2021, 237.000 personnes ont été forcées de fuir leurs foyers et ont rejoint d’autres régions du Burkina Faso.
L’agence onusienne est également alarmée par l’accélération du déplacement forcé en provenance du Burkina Faso. Depuis janvier 2021, plus de 17.500 personnes ont fui vers les pays voisins.