Boureima Dissan Gnoumou, député-maire de Houndé (Balés), en poste depuis de 2015, est loin de surfer sur un fleuve tranquille. Après sa démission du groupe parlementaire UPC pour créer avec douze de ses camarades le groupe parlementaire Renouveau Démocratique (RD) en 2017; le député-maire de Houndé, Boureima Dissan Gnoumou fait face à des appels pressants à céder son mandat de conseiller municipal et de maire.
A la suite des événements en 2017, il avait été sommé par le bureau politique national (BPN) de l’UPC, comme les 12 autres, de rendre ses mandats de député et de maire.
Mieux, à l’orée des élections couplées de 2020, il fonde avec d’autres camarades, le Mouvement pour le Burkina du Futur (MBF). C’est sous la bannière de ce Parti qu’il a été réélu député dans la province du Tuy au terme du scrutin couplé de novembre 2020.
Constatant sa démission de fait, l’UPC réclame le mandat de conseiller municipal et donc de maire. Il est aussi accusé par d’autres conseillers municipaux de «gestion opaque de la commune».
C’est ainsi, qu’il a été convoqué une session extraordinaire du conseil municipal le 14 mai 2021, pour le « remplacer par un autre conseiller municipal à tête de la Mairie». Mais cette tentative s’est soldée par un échec. Pour cause:le quorum n’était pas atteint ».
Cette tentative de remplacement, fait suite à l’arrêté du ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation contre le « Nomadisme politique» concernant plusieurs conseillers municipaux.
En rappel, Boureima Dissan Gnoumou a été élu député à l’Assemblée nationale en 2015, d’abord sous l’UPC, puis réélu sous la bannière MBF (en 2020). Il est également maire de Houndé depuis 2015, une localité située à 265 km de la capitale Ouagadougou et qui abrite une société minière.