La fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER) était face aux hommes de média ce samedi 29 mai 2021 pour donner sa lecture sur la crise scolaire qui secoue actuellement le pays. Elle demande la suspension des reformes au cœur des incompréhensions pour une sortie de crise rapide.
La F-SYNTER a passé en revue les péripéties de la crise qui secoue le système scolaire burkinabè. Pour la structure syndicale, il est nécessaire de prioriser le dialogue avec les organisations à caractère syndical des scolaires afin de trouver une issue à cette crise. La F-SYNTER accuse le gouvernement d’être responsable de cette situation notamment avec l’application des politiques « anti-éducatives ». Sur la thèse relative à la manipulation des élèves par les enseignements comme l’a laissé entendre le ministre Stanislas Ouaro lors de ses sorties médiatiques, la F-SYNTER la qualifie de ridicule et fallacieuse. Elle dit ne pas se sentir concernée par ces déclarations mais reconnait soutenir les élèves dans leur lutte en guise de solidarité syndicale.
Pour Souleymane Badiel, secrétaire général de la F-SYNER, bien avant ce point de presse, le vendredi 21 mai 2021, la F-SYNTER a, dans une note interpellé le ministre de l’éducation nationale Stanislas Ouaro sur la nécessité de cesser la répression et rouvrir sans délai les établissements fermés. Cela avait pour but d’éviter que la situation ne s’envenime et ainsi pouvoir terminer l’année scolaire.
Souleymane Badiel et ses camarades appellent à la suspension des réformes qui sont la source de cette crise et au besoin les renvoyer aux prochaines assises nationales sur l’éducation. Des assises nationales que la F-SYNTER dit n’avoir pas été véritablement associée. « La sagesse à l’étape actuelle doit consister à suspendre les volets des réformes qui engendrent des incompréhensions et qui ont déclenché la crise et au besoin, les renvoyer aux débats pendant les assises nationales sur l’éducation. Il y a encore et toujours une solution pour la question des épreuves de sciences de la vie et de la terre et d’histoire et géographie. De même, une rencontre avec les organisations à caractère syndicale des scolaires, porteuses de la lutte en cours est indispensable pour asseoir des échanges francs », pouvait-on lire dans la note adressée au ministre Stanislas Ouaro.
Pour la F-SYNTER, cela n’a rien d’une faiblesse mais il s’agit d’avoir une hauteur politique dans une situation de crise. Pour Souleymane Badiel et les siens, cela permettra de créer la confiance au niveau de tous les acteurs du système et des discussions sereines et ouvertes pour un avenir meilleur de l’école burkinabè. Pour eux, d’autres sujets notamment la réforme même du système éducatif burkinabè, le choix des examinateurs, la taille des programmes, etc. méritent d’être revus.