Développement Communale : Ouo, la commune de l’anacarde et du riz par excellence dans la région des Cascades

Ouo est une commune rurale dans la région des cascades. L’appellation Ouo désigne la paix ou la fraîcheur. Situé à 125Km de Banfora, dans les cascades, Ouo est une destination à ne pas manquer aux dires de Balkassina Ouattara, maire de la commune. Nous lui avons tendu notre micro pour découvrir les potentialités de sa commune, comment se passait la gestion communale et les difficultés qu’il rencontre.

Ouo est une commune- carrefour sur l’axe Banfora – Gaoua. Elle a pour population les Dogossé, les Nounouma, les Mossi, les Peulh et les Bobo. Plus de cinquante mille habitants vivent dans cette partie des cascades nous précise le maire Balkassina Ouattara. Les habitants produisent beaucoup de l’anacarde, du maïs et du riz.
Élu lors des élections municipales de 2015, M. Ouattara affirme que la commune est plus proche de Gaoua que Banfora.

Balkassina Ouattara, maire de la commune de OUO

Le conseil municipal de Ouo a réalisé beaucoup d’infrastructures

Une dizaine d’écoles ont été construites dans les villages de la commune de Ouo, beaucoup de latrines réalisées ainsi que des forages nous relate le Bourgmestre.
Commune agricole, avec des basfonds aménagés et à aménager, la Mairie s’est dotée de deux tracteurs afin d’aider les groupements paysans à accroitre la production du riz. Quelques jeunes de la localité ont également reçu des formations en entreprenariat aviculture et apiculture poursuit M. Ouattara.
Dans le domaine sanitaire, la commune a réalisé deux CSPS. En dépit des réalisations, des difficultés demeurent.

L’école, une des nombreuses réalisations dans la commune

Le maire égrène des difficultés de la commune

Selon le premier responsable de la commune, la première difficulté est le problème de lotissement. Malgré la volonté de la mairie, les acteurs concernés n’ont pas donné une suite favorable à la question du lotissement et les négociations se poursuivent.
La route Banfora- Gaoua n’est pas bitumée selon M. Ouattara. Dans les villages de la commune les pistes ne sont pas accessibles. Il faut vraiment un réaménagement de ces pistes rurales conclu le maire relevant les écueils de sa commune.

A la question de savoir si le maire Ouattara va rebeloter, celui-ci dit s’en remettre à la décision du parti et à la volonté de Dieu.

Histoire de la commune de Ouo

Selon les notables du village, les premiers occupants de l’espace dôgô furent les khlamassiwè. Leur ancêtre serait venu de Kong en Côte d’Ivoire. Il a quitté Kong à la recherche d’une terre d’asile. C’est ainsi qu’il serait remonté vers le nord de la Côte d’Ivoire par la voie souterraine. Sa première apparition en surface fut à Tawigui. Après ce village il aurait continué sa route, mais toujours par la voie souterraine.
Sa deuxième apparition en surface fut à Mogatali. C’est le vrai nom du village des Khlamassiwè dans l’espace dôgô. C’est après qu’il s’est installé à quelques trois ou quatre kilomètres de là où il était. Et c’est de là, il a donné le nom de Pambié Sokoura. Pambié qui signifie en langue dogossè « colline ». Ainsi la traduction littérale donne « au flanc de la colline ».

La construction de toilettes au profit des élèves de la commune


Après Mogatali, l’ancêtre aurait continué sa route pour réapparaître en surface en pays Kpèdogo. De ce lieu, il serait retourné à Kong pour chercher ses effets et sa famille mais cette fois-ci par voie terrestre.
Après l’installation des Khlamassiwè les premiers à les rejoindre auraient été les gens de Minsè. Ce sont eux les Khippès. Ces derniers parlent le khissè qu’on appelle communément aujourd’hui le dogossè. Le troisième arrivant fut l’ancêtre des Gouayawè (Toukoro). Lui serait venu du Ghana. Il serait d’origine ashanti, en traduction littérale l’homme qui parle ashanti. Les Khlamassiwè furent les hôtes de Sandy.
Dans leur cohabitation, l’ashanti a eu un enfant avec une des sœurs de l’ancêtre des Khlamassiwè avant de mourir. Le neveu des Khlamassiwè était très turbulent. Au regard des nombreuses plaintes; il a été décidé de l’installer un peu à l’écart de la famille. C’est cet endroit qui est Gouaya qui veut dire en langue dogossè « la cachette ».

Gérard BEOGO

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