Ouvert le 17 juin 2021, le dialogue politique a clos partiellement ses travaux ce 19 juin 2021 à Ouagadougou. Les acteurs du dialogue politique ont décidé de suspendre les travaux afin de les reprendre le 3 juillet 2021. Ils ont néanmoins fait le point des travaux des 17, 18 et 19 juin 2021. La raison principale de cette suspension est que d’autres points se sont invités aux débats et ils ont opté pour certaines questions de rechercher plus d’informations avant de revenir pour échanger. Pour eux, cette rencontre vise à aboutir à des points consensuels.
Les travaux du dialogue politique ont connu une suspension et reprendront le 3 juillet. Pour les coprésidents Simon Compaoré de la majorité et Eddie Komboigo de l’opposition, l’idée était que sur l’ensemble des points inscrits à l’ordre du jour dans le cadre de ce dialogue politique, ils arrivent à trouver des points consensuels. Par exemple, l’examen de l’introduction du suffrage universel dans l’élection des présidents des comités des conseils de collectivités.
Cette préoccupation a amené le dialogue politique à différer la conclusion des travaux. Mais pour cette première étape, les deux coprésidents ont présenté les points abordés, les consensus auxquels ils ont obtenu et les propositions. Mais les acteurs pensent conclure les travaux d’ensemble du dialogue politique le 4 juillet les travaux d’ensemble du dialogue politique.
Pour le coprésident, Simon Compaoré de la majorité, plusieurs points ont été abordés. « Ils ont d’abord noté que ce dialogue politique se tient dans un contexte préoccupant dans le domaine de la sécurité. Et c’est le premier point qui a été à l’ordre du jour de cette rencontre ».
Un point sur lequel, ils ont passé beaucoup de temps à examiner ce point. Pour cerner la situation à en croire le coprésident Simon Compaoré de la majorité, dans un premier temps « ils ont entendu des communications qui ont été faites par le ministre de la Défense et des anciens combattants, ensuite le ministre de la Sécurité et enfin le chef d’État-major général de l’armée. Au total, ils ont eu beaucoup d’informations sur la situation sécuritaire avec ses personnalités. Et il ressort que des efforts ont été faits au niveau de l’État pour que la loi de programmation militaire soit bien exécutée. Ce qui a permis une dotation conséquente en matériels aux forces de défense et de sécurité ».
Cependant, « des besoins subsistent et le dialogue politique a souhaité à cette étape que le gouvernement garde une oreille attentive aux préoccupations restantes qui sont soulevées par les forces de défense et de sécurité ».
Par rapport aux résultats enregistrés depuis la tenue de notre premier dialogue politique de juillet 2019. « Ils ont aussi constaté que lors du dialogue politique passé de juillet, une préposition faite par le dialogue politique a été mise en œuvre mais elle n’est pas très opérationnelle. Il s’agit de la création du fonds qui sera alimenté par les burkinabè, en plus du budget national pour appuyer les forces de défenses et de sécurité à être performant sur le terrain. Sur cette proposition, Ils ont souhaité que « le gouvernement fasse en sorte qu’il ait une large publicité sur ce fonds » a indiqué le coprésident Simon Compaoré de la majorité.
En dehors de cette question sécuritaire, les acteurs du cadre de dialogue politique ont discuté sur d’autres points notamment la question de la relecture à minima du code électoral. Et concernant l’introduction du suffrage universel dans la désignation pour l’élection des présidents des conseils de collectivité, Ils ont encore écouté les interventions du ministre en charge de la décentralisation et ils ont convenu qu’ « ils ont besoin d’information avant de revenir pour échanger sur ce point le 3 juillet ».
Pour la question des burkinabè dans les zones à fort défis sécuritaires, la révision des dispositions relatives à l’enrôlement des électeurs, les documents de votation, la question du nomadisme politique et la question de la campagne déguisée. « Ils ont désigné quatre camarades qui vont travailler sur ces questions afin qu’ils puissent avoir des positions définitives le 3 juillet 2021 ».
Un point de consensus
Dans les discussions, ils ont obtenu un consensus sur un point. Ce point de consensus consisté à rééditer une décision. Celle qui consistait à dire qu’étant donné les difficultés qu’il y a à produire suffisamment des cartes nationales d’identité pour l’ensemble des burkinabè pour l’élection présidentielle et législative passée. Ils acceptent que tous ceux qui soient détenteurs de la carte d’électeur de cette élection passée de pouvoir l’utiliser jusqu’au 31 décembre 2022. Puisque les élections municipales ont été repoussées. Et ils souhaitent que l’État prenne en compte cette demande de la classe politique.
Autres communications
Sur le découpage du territoire, le ministre en charge de la décentralisation a donné la substance de ce qui va meubler cette réforme. « Il a rassuré les acteurs qu’ils seront tenus informés tout au long du processus. Il y a eu aussi cette communication sur la relecture du code général des collectivités. En attendant des informations, le dialogue politique reviendra sur cette question le 3 juillet 2021 » a-t-il ajouté. Le ministre en charge de la réconciliation nationale, Zéphirin Diabré a fait une communication sur l’état de la procédure de la préparation de la réconciliation nationale. Sur cette question, les acteurs du dialogue politique demandent à être associé tout au long du processus.
Enfin le quota genre, un point sur lequel une autre communication a été faite. Mais les résultats ne sont pas satisfaisants car le nombre de femmes élues à l’assemblée est passé de neuf à 16. Et les femmes de deux délégations (opposition et majorité) ont fait une déclaration dans laquelle elles consignent leurs attentes. Elles ont proposé des mesures fortes et interpellent le président du Faso pour que la prise en compte des femmes soit améliorée dans les instances décisionnelles.
Pour le coprésident de l’opposition Eddie Komboigo, concernant la sécurité, il a exigé « la démission du Premier ministre et du ministre de la défense ». Il demande aussi la relecture de l’article 10 du décret des forces spéciales car il y a des insuffisances.