12 octobre 2024
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Election du Président de la CAF : Encore un piège pour le football africain

Dans quelques jours, notamment le 12 mars 2021, le football africain connaîtra le nom du  nouveau patron de la CAF. Mais au regard du feuilleton à rebondissements du président sortant Ahmad Ahmad dans lequel la Fédération internationale de football (FIFA) n’a cessé de jouer les premiers rôles, on peut dire que l’institution de Gianni Infantino va encore s’immiscer dans les affaires africaines pour avoir une mainmise, comme elle a sue chaque fois le faire.     

Trempé dans une histoire de détournement de fonds le Malgache, Ahmad Ahmad a des soucis à se faire pour sa réélection. Elu en mai 2017, il avait été suspendu en novembre 2020 pour cinq ans par le comité d’éthique de la FIFA pour abus de pouvoir et détournement de fonds. Cependant, le 6 février 2021, le comité exécutif de la CAF avait demandé à la FIFA de décider de son sort, pour lui permettre de présenter sa candidature. Une décision, qui en dit long sur l’implication de l’instance internationale du ballon rond dans les affaires du football africain.

Pour l’élection à venir, quatre candidats à savoir l’Ivoirien Jacques Anouma, le Sénégalais Augustin Senghor, le Mauritanien Ahmed Yahya et le Sud-Africain Patrice Motsepe ont vu leurs dossiers validés. Et normalement, la FIFA ne soutient officiellement aucun des quatre. Mais au regard de la capacité d’influence du président, Gianni Infantino, les lignes bougent en faveur de certains candidats.

Le siège de la CAF ©DR

Il semblerait, que ce dernier a déjà fait son choix, car appréciant le Mauritanien Ahmed Yahya et le Sud-Africain Patrice Motsepe. Ce qui laisse croire que la fortune est utilisée comme le principal argument pour la conquête de la présidence de la CAF et non la qualité du projet du candidat. Une approche qui peut se révéler comme un piège pour le football africain.

« La FIFA encore dans des manœuvres »

Si dans cette ingérence de la FIFA, Motsepe ou Yahya parvient à la tête de la CAF, la FIFA exercerait sans aucun doute une emprise plus forte. Surtout si c’est l’homme d’affaires sud-africain Motsepe qui est élu à la tête de la CAF, ne parlera-t-on pas plus de business que de Foot ? A l’opposé d’autres candidats.

Il serait ainsi difficile pour Infantino d’avoir la CAF dans sa poche. L’on pourrait dans ce cas, se demander pourquoi la FIFA cherche-t-elle à contrôler la CAF. Ce qu’elle ne peut vraisemblablement pas faire avec l’UEFA. Alors pourquoi, en Afrique, l’on refuse de se faire respecter dans le football mondial? Doit-on s’attendre encore à des manœuvres qui consisteront à orienter les votes grâce à des promesses de subventions par des programmes de développement?

Va-t-on comme en 2017, où le candidat de la CAF, n’est que le candidat du président de la FIFA ?

En effet, il y a quatre ans, le président de la FIFA avait organisé la chute du Camerounais Issa Hayatou pour ouvrir une nouvelle ère de changement avec l’élection du Malgache Ahmad Ahmad. L’on pourrait se demander si l’histoire se répètera. Alors que les candidats ont pratiquement fini leur campagne sur le continent, le président de la FIFA, lui est toujours en tournée africaine. Que nous prépare-t-il encore?

Le logos de la CAF ©DR

Une situation que bon nombre d’Africains qualifieraient d’ingérence dans les affaires africaines. N’est-il pas temps que les dirigeants du football prennent leurs responsabilités et travaillent à se faire respecter?

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