3 octobre 2024
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Interdiction de circulation des deux roues : « une telle mesure n’arrange pas les populations », Fidèle Ouoba, Maire de Kantchari

Suite à l’arrêté du gouverneur de la région de l’Est portant interdiction de circulation des engins à deux roues et tricycles pour des raisons sécuritaires, dans plusieurs localités de la région, l’InfoH24.Info a joint le maire de la commune de Kantchari, Fidèle Ouoba pour avoir son sentiment.

L’InfoH24.Info : Comment avez-vous accueilli l’arrêté du gouverneur portant interdiction de circulation des engins à deux roues et tricycles pour cause d’insécurité dans votre commune ?

Fidèle Ouoba : L’arrêté nous a un peu surpris et est tombé sur nous comme un coup de massue, surtout que les activités économiques sont liées aux déplacements des populations avec les tricycles et les motos, une telle mesure n’arrange pas surtout les populations.
Vu aussi le fait que nous sommes dans une situation d’état d’urgence et de couvre-feu qui a mis en difficulté notre système économique, sans compter le coronavirus qui a donné un coup à nos activités économiques, y compris la fermeture des frontières, tout est au ralenti. C’est une ville frontalière ce n’est pas simple, il y a du remous au sein de la population.

L’InfoH24.Info : N’avez-vous pas été associé à la prise de décision?
Fidèle Ouoba : Non! Nous n’avons pas été associés. Quand on s’est rendu compte qu’une telle décision a été prise, nous avons fait savoir au gouverneur qu’une telle mesure n’arrange pas les choses pour nous. Ce n’est pas bien. Cela ne permet pas à notre population de s’épanouir. Si on demande aux jeunes de ne plus travailler, que vont-ils devenir ? Des oisifs, des mendiants, des voleurs et des cibles faciles à faire enrôler par les terroristes.

Fidèle Ouoba, maire de Kantchari


L’InfoH24.Info : Dans certaines communes, des voix se levées pour dénoncer cet arrêté, avez-vous l’impression qu’il y a des mécontentements dans votre localité ?

Fidèle Ouoba : Nous avons attiré l’attention de l’autorité par rapport à cette mesure impopulaire vis-à-vis des populations. Il ne faut pas faire la force ; si on n’essaie pas d’assouplir les choses, nous risquons d’avoir des révoltes des populations. Dans la commune de Namounou, les gens ont dénoncé cette décision ; c’est une situation qui n’arrange ni l’Etat central, ni les collectivités. C’est pourquoi je dis que quand il y a une décision à prendre, il faut tenir compte des collectivités que nous sommes, recueillir notre point de vue pour ne pas prendre des décisions qui vont nous être préjudiciables plus tard.

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