À l’issue du conseil des ministres de ce mercredi 23 juin 2021, le porte-parole du gouvernement, Ousseni Tamboura avant d’évoquer le point du conseil à la presse est revenu sur la situation des VDP et le nombre de policiers tombés suite à l’embuscade sur l’axe Barsalgo-Foubé. Sur le nombre des morts, le gouvernement confirme le décès de 11 policiers au lieu de 15. Le porte-parole avait à ses côtés, le ministre de la sécurité Ousseni Compaoré.
Pour le porte-parole du gouvernement, Ousseni Tamboura, le lundi 21 juin 2021 « nous avons enregistré le décès de 11 policiers suite à une embuscade sur l’axe Barsalgo-Foobé et les équipes qui sont allées pour le ratissage sont tombées sur un engin explosif ayant alourdi le bilan. Le conseil des ministres a longuement discuté et examiné les informations disponibles. Il réitère ses condoléances aux familles éplorées ».
Le gouvernement a noté, selon le ministre Tamboura que « ces drames de terroristes sont accompagnés d’un autre type de terrorisme sur les réseaux sociaux, ce que j’appelle les fausses informations. On a tous lu depuis deux jours. Mais je pense que de plus en plus notre population, notre jeunesse et nos professionnels de médias peuvent constater avec nous que tout ce qui se dit sur ces réseaux sociaux n’est pas nécessairement de bonne foi. Nous sommes à 11 policiers tués et les corps ont été rapatriés à la morgue militaire. Sur ce qu’on dit sur les corps, il n’en est rien. On entend aussi dire que les policiers n’étaient pas armés. Ce n’est pas vrai, on peut se référer à des témoignages » a-t-il souligné.
Le porte-parole du gouvernement, Ousseni Tamboura est revenu sur le carnage de Solhan avec quelques informations. Selon lui, deux suspects avaient été appréhendés quelques jours avant l’attaque. Après les interrogatoires à Ouagadougou quelques jours après l’attaque, nous avons eu certaines informations.
En effet, à en croire le porte-parole du gouvernement, les assaillants étaient en majorité des enfants dont l’âge est compris entre 12 et 14 ans. Et des femmes avaient aussi joué un rôle en indiquant des concessions. Le groupe qui a perpétré l’attaque de Solhan s’appelle le moudiajim Al-Qaïda, un groupe affilé au groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM).
En plus, les services de sécurité ont également appréhendé un suspect qui était recherché sur les fichiers de la sécurité à Boromo qui se révèle être un recruteur et informateur. Concernant l’information sur les volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui circule à en croire les sources du gouvernement. Elle indique le décès d’un VDP du nom de Boina. Mais depuis lors, certains ont répondu présent mais il reste d’autres.
En rappel, selon le ministre Tamboura, les VDP d’une localité sont rattachés à l’autorité militaire la plus proche. Nous sommes dans une dynamique de guerre et ce ne sont pas toutes les informations qui doivent naturellement être déposées dans l’espace public. Et la population doit être à mesure de comprendre ça. Nous allons combler les insuffisances pour que de telles attaques ne se reproduisent pas ou ne restent pas impunies.
Concernant la vidéo qui fait cas de VDP attaqués
Selon le ministre de la sécurité, Ousseni Compaoré « toutes les informations sont en cours de recoupement et ce que je peux dire à l’heure actuelle c’est que toutes les informations ne sont pas rassemblées et nous n’allons pas nous attarder sur ces informations et les démentir ». Et nos forces de sécurité travaillent H24 dans leurs zones respectives et dès que possible nous allons communiquer. Au niveau des VDP selon le ministre, il faut distinguer deux cas, il y a des VDP que nous avons recrutés et il y a des VDP qui se réclament VDP.
Si on veut faire le total de ceux qui se réclament VDP « nous sommes peut-être environ à 500 mille, un million. Nous ne sommes pas contre le principe dès lors qu’ils défendent leur village cependant s’ils ne sont pas enregistrés dans le document officiel comme des VDP comment nous pouvons les assister puisque nous ne connaissons pas leur existence. Et ils envoient des messages sur les réseaux sociaux nous sommes des VDP, nous voulons une assistance sur nos documents nous les avons pas » a-t-il soutenu.
Pour le cas des embuscades, à en croire le ministre Compaoré, une armée puissante soit-elle à peur de la technique d’embuscade, Pourquoi? Parce que c’est l’ennemi qui prend l’initiative. Elle est violente, rapide et dévastatrice. Si vous remarquer dans nos pertes, c’est toujours dans les embuscades et dans les explosions de mines.
Pourquoi on n’utilise pas par exemple l’hélicoptère?
Pour le ministre, l’hélicoptère ne vole pas à toute heure et pour voler la nuit, il faut un certain équipement. « Je peux vous dire qu’il y a d’autres moyens qui ont été utilisés de nuit lors de cet incident. Je ne vais pas les révéler. Nous sommes allés jusqu’à utiliser des moyens lourds pour pouvoir faire les recherches dans cette zone suite à cette embuscade ».