Le Ministre malien de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, Andogoly GUINDO, en séjour au Burkina Faso à l’occasion de la 17e édition du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO), a visité ce 28 octobre 2024 dans la région du Plateau Central, le Musée de la Femme de Kolgendiessé. Accompagné de son homologue du Burkina Faso, le Ministre d’État en charge de la Culture Jean Emmanuel OUÉDRAOGO, le Ministre malien répondait à l’invitation de la promotrice du musée, la Princesse Julie KONGO, pour découvrir les valeurs intrinsèques à la femme Moagha en particulier et africaine en général.
À l’issue d’une visite guidée, le Ministre malien dit être fortement impressionné par l’inspiration qui a conduit à la fondation de ce joyau, la philosophie et l’esprit qui ont prévalu à sa création, mais surtout la richesse des objets qui y sont exposés, dont la forte symbolique retrace de façon matérielle l’histoire du Burkina Faso à travers le royaume d’Oubritenga. Dans ce musée, il a pu s’imprégner du rôle et de la place de la femme, poutre essentielle de l’édifice sociale.
Après avoir salué l’initiative de la Princesse, KONGO, il l’a rassurée de son soutien car ses objectifs s’inscrivent en droite ligne des politiques nationales culturelles dans nos différents pays, celles de valorisation, de promotion, de protection et de magnificence de notre patrimoine culturel ancestral, fortement menacé aujourd’hui par des assauts de divers horizons.
Le Ministre Andogoly GUINDO a également invité la jeunesse à rester arimée dans son histoire pour rester encrée dans les valeurs ancestrales. « C’est cet attachement à la culture, c’est cet enracinement à l’histoire qui donne à chaque individu, l’énergie vitale mais aussi la force nécessaire pour affronter les défis contemporains », a-t-il indiqué.
Pour lui, nos ancêtres ont contribué à l’histoire par des hauts faits qui méritent d’être rappelé à la conscience collective surtout en ces temps de « clair-obscur » que nous traversons. « C’est donc méconnaître l’histoire de l’Afrique que de penser que ce continent n’a pas participé à la civilisation du monde. Le croire, c’est donner tout simplement la preuve de son ignorance et cela fait pitié. »
La fondatrice du musée, qui a saisi l’occasion pour compter l’histoire de son initiative à ses hôtes, s’est dite honorée pour cette visite historique d’une éminente personnalité du monde de la culture venant d’un pays frère, le Mali. Elle a donc remercié le Ministre en charge de la Culture du Mali pour ses encouragements et exprimé sa reconnaissance au Ministre d’État pour avoir conduit la mission.
DCRP-MCCAT