La deuxième journée de réflexion et d’action en faveur des déplacés internes se tient ce 18 décembre 2021, à Ouagadougou. Une initiative du Cabinet d’études Ave Dignité Humaine ( ADH). Pour prendre en charge les PDI, le cabinet Ave encourage la présence humaine auprès de ceux-ci.
Ave Dignité Humaine qui est un cabinet d’études qui ambitionne de rechercher les voies et moyens pour contribuer à la promotion de la dignité des personnes vulnérables ou défavorables en Afrique, poursuit ses journées de réflexion. Une deuxième du genre qui a connu la participation de personnes ressources.
Il s’agit de l’abbé Roger Ouédraogo, SG de la conférence épiscopale Burkina-Niger, prêtre du diocèse de Kaya ayant travaillé pendant plusieurs années au service des PDI et de différentes victimes du terrorisme dans la zone de Kaya. Mais aussi de Noélie Kouraogo, psychologue de profession et de Clément Kaboré, Ecrivain de profession et responsable du Cabinet ADH.
Cette deuxième journée est consécutive à la première tenue, le 13 novembre 2021, qui avait examiné les enquêtes menées sur le terrain, sur les conditions de vie des PDI. Les deuxièmes journées entendent mettre l’accent sur les réponses personnelles et communautaires que l’on pourrait donner à la misère morale et psychologique des PDI.
Les participants se sont ouverts à la réalité et la gravité de la souffrance morale et pyschologique des personnes. Mais aussi, de réflechir sur les types de formes d’accompagnement procpice pour soulager et évacuer les peines morales et psychologiques, à travers la proximité humaine auprès de ces personnes en souffrance.
Pour la Psychologique Noélie Kouraogo, les agents humanitaires qui assistent les PDI, doivent apprendre à se détacher de leurs émotions. Par exemple, elle conseille aux volontaires d’assistance humanitaire de » ne pas pleurer devant les personnes qu’on assiste ». Egalement, elle encourage les volontaires de ADH à se détacher de leurs émotions, sans toutefois être antipathique.
Pour l’abbé Roger Ouédraogo, il faut des phases en matière d’assistance des PDI. Il conseille de faire face à l’urgence tout en réfléchissant à une activité future, ce qui est essentiel à la dignité humaine. En guise d’exemple, il conseille qu’après l’assistanat, il faut former les PDI, aux micro crédits et aux formations professionnelles futures qui vont les équiper pour la vie courante. Pour l’abbé Roger Ouédraogo, pour aider les PDI à se construire, il faut éviter de pleurer devant les PDI. Il faut impacter par votre présence pour exprimer votre soutien, sans forcement causer, mais rester auprès de ces personnes pour exprimer aux PDI qu’elles ne sont pas seules.
Pour Clément Kaboré, outre la réflexion, il faut aller plus vers l’entrainement des PDI à leurs prises en charges continues. Pour les volontaires de ADH, Clément Kaboré a conseillé d’ » être responsables et ne regarder la crise dans le sens de la punition divine, mais de la responsabilité humaine ».
Pour aider les PDI, Clément Kaboré encourage la présence humaine auprès de ses personnes pour toucher du doigt leurs réalités. Pour s’y faire Clément Kaboré conseille une formation des agents devant se rendre auprès des déplacés internes. » Par notre présence on aide la personne à s’ouvrir pour se faire aider ».