L’ex députée à l’Assemblée nationale, Mamata Tiendrébeogo siège désormais à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en sa qualité de commissaire pour le compte la majorité présidentielle. A la faveur de l’installation de la nouvelle équipe de le CENI, L’InfoH24 lui a tendu le micro.
L’Info24.Info : Du parlement à la CENI, quel sentiment vous anime ?
Mamata Tiendrébeogo : C’est un sentiment de reconnaissance à l’endroit de ceux qui nous ont fait confiance. Également, c’est un sentiment de défi en ce sens qu’il s’agit d’une mission. Nous allons travailler pour aboutir aux attentes.
On parle du quota genre, avez-vous l’impression que cet aspect a été pris en compte ?
Généralement, lorsque les choses sont faites, je n’éprouve plus l’envie d’y revenir. Cependant, je vous laisse à l’exercice pour apprécier, surtout quand on parle de quota de 30% de femmes. Malheureusement, sur quinze personnes, je suis la seule femme. Arithmétiquement, l’objectif n’est pas atteint. Mais on va continuer à se battre.
Il n’y a pas de femmes dans le bureau de la CENI. qu’en dites-vous ?
A titre personnel, je n’ai pas été candidate ni à la vice-présidence, ni au poste de rapporteur. Je ne veux pas commenter plus que ça. Cependant, j’ai envie de dire que si la chance était donnée à d’autres femmes, d’être là, où je suis, bien sûr qu’on aurait pu changer la donne, d’une manière ou d’une autre.
Est-ce la peur qui vous poussé à ne pas vous présenter ?
Non, vous savez, je suis de celles qui savent relever les défis, la preuve, dès ma prise de fonction à l’Assemblée nationale, je suis restée au bureau jusqu’à pratiquement à la clôture de la session. Ici, je n’ai pas émis le vœu de candidater en aucun moment, j’estime que mon choix a été respecté. Ce n’est pas une exception, j’estime que si j’avais été candidate, j’aurais pas été en reste. Mais j’ai foi qu’un jour une femme sera présidente de la CENI.