La collecte, le traitement et la diffusion de l’information ne sont plus l’apanage des seuls professionnels de médias depuis l’avènement des réseaux sociaux. De nouveaux producteurs et diffuseurs se sont créés rendant l’information plus diffuse. Comment se servir de ces nouveaux médias en toute responsabilité sans effriter le vivre ensemble? Le projet E-tisserands a organisé une formation de 48 heures à l’intention des professionnels des médias, des blogueurs et web activistes sur le thème « réseaux sociaux, médias et consolidation de la paix au Burkina Faso ».
Débuté ce 23 octobre à l’Institut Supérieur de Sécurité Humaine(ISSH) à Ouagadougou, avec une communication inaugurale animée par le Pr Serge Théophile Balima, Dr Zakaria Tiemtoré et Yacouba Sanon qui a porté sur le thème « rôle et responsabilité des médias dans la construction de la paix au Burkina Faso », les panélistes ont abordé tour à tour la question en invitant les participants à être des porteurs messages non violents, résilients afin de contrer l’extrémisme violent.
Ils ont ensuite attiré l’attention des participants sur les effets néfastes des publications erronées qui desservent le vivre ensemble. En tant que communicateurs, les participants devraient après cette cession de formation être des porteurs et diffuseurs de paix et œuvrer à éviter les discours et interactions haineux, racistes et sexistes à travers les réseaux sociaux. Les professionnels des médias, les blogueurs et les activistes depuis la numérisation de l’information devraient avoir comme boussole de travail un minimum d’éthique et de responsabilité afin de ne point être des vecteurs ou canaux pour déconstruire la paix.
Au deuxième jour de la formation, il a surtout été question de comment impacter positivement, surtout les plus jeunes, la société en alliant culture et modernité car il n’y a pas de paix modélisée à imposer, selon Bintou Diallo. Pour le dernier communiquant Cheick Omar Ouédraogo, responsable cyber sécurité, l’internet n’est pas un espace non droit et les consommateurs des informations diffusées sur internet, devraient dorénavant être outillés à discerner les fake news, et deepfakes. En rappel cette formation est initiée par une coalition d’associations ayant fait de la construction de la paix sous le projet E-tisserands son cheval de bataille avec pour slogan, « tissons la paix ensemble ».
Selon la coordinatrice Souhadou Diasso, la paix est un état d’esprit qu’il faut s’évertuer à mettre en œuvre au quotidien.