Situation nationale: Vivement un vaccin anti haine pour sauver le Burkina de la hainonine 14-22 (Tiécoura Fofana)

La flambée de haine post insurrection ne faiblit pas. Chacun, revendiquant sa part de contribution au renversement du régime Compaoré, voit en soi un expert en tout. La certitude balayant le doute méthodique, le « je pense donc j’ai raison » est d’un ordinaire banal.

C’est ainsi qu’aujourd’hui au Burkina Faso, nous avons des millions de spécialistes en guerre anti-terroriste. Certains vont jusqu’à donner au nouveau pouvoir un délai de quelques semaines pour le retour des déplacés internes dans leurs foyers. Leur école de guerre leur a enseigné la stratégie de la guerre éclair.

Le biais de confirmation, lui, devient un mode de raisonnement systématique. Tous ceux qui sont accroupis dans l’herbe vivent l’épreuve du soulagement.

C’est alors que la haine se déverse sur eux sans la moindre retenue.

La rareté des ressources dans un pays pauvre comme le nôtre crée et développe la compétition féroce. La bataille autour du gâteau national s’intensifie continuellement. La réalité est pourtant parlante ! Tout le monde ne peut pas être Ministre ! Tout le monde ne peut pas faire de son champion un Président en espérant quelques marchés-dividendes ! Tout le monde ne peut pas faire de son parent un DG afin de récolter des sous pour faire le commerce ! Tout le monde pense qu’en devenant un digital-activiste, il récoltera des prébendes. Ceux qui sont déjà payés pour propagander redoublent d’ingéniosité en espérant des primes de rendement. 

Ces courses croisées pour l’intérêt personnel défient et fracassent l’intérêt général. C’est la folie généralisée. De 2014 à cette année 2022, la HAINONINE 14-22 propose sa forme grave qui se propage.

Pour trouver un vaccin, il faut qu’on ait d’abord pitié de notre pays. Nos 274 200 kilomètres carrés de poussière, de chaleur et de soleil sont déjà très chauffants. La pauvreté est très partagée. Des millions de nos compatriotes ont franchi la frontière de la pauvreté et atteint le territoire de la misère. Les millions de déplacés internes ne savent même plus dans quel intérieur ils sont. Que dire des milliers de morts avec cette masse d’orphelins, de veuves et de déscolarisés-déséduqués ? La lecture de ce tableau qui anodine le sombre devrait nous incliner à la pitié pour notre peuple.

Au lieu de cela, nous cultivons la haine imparable.

Et si nous essayions l’amitié à la place de l’inimitié, la coopération à la place de la compétition, l’amour à la place de la haine ?

Et si nous remplacions le « je pense donc j’ai raison » par le « et si l’autre avait quelque part raison » en dessinant la carte d’empathie de l’autre ? Et si nous acceptions qu’autrui soit un autre soi ?

Si nous réussissons cette gymnastique vertueuse, nous évincerons le cerveau émotionnel et ferons du cerveau rationnel notre organe de jugement et de délibération.

Le MPSR doit s’imposer un devoir d’exemplarité en évinçant l’émotionnel de ses stratégies et techniques de gouvernance. Il doit savoir pratiquer le silence afin qu’il aide le repos des esprits surchauffés.

Chers compatriotes, ne flagellons pas notre identité de pays des hommes intègres si appréciée de par le monde. Regardons le Rwanda de Paul Kagame qui a su se redresser après ce génocide gravissime et qui, dans le calme, la discipline et la rigueur morale, relève les défis du développement.

Adoptons les mesures barrières anti hainonine 14-22.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso.

Tiécoura Fofana 

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