Situation sécuritaire nationale : l’UNIR-MPS appelle à la mobilisation générale contre l’envahisseur, l’extrémisme violent et l’obscurantisme

Bénéwendé Sankara , président de l’Union pour la Renaissance, mouvement patriotique pour le salut (UNIR/MPS) , regroupement de partis d’obédience progressiste ( UNIR/PS et MPS) était face aux médias pour se prononcer sur la situation nationale, ce 20 novembre 2021. Voici in extenso la déclaration liminaire

L’UNIR-MPS, depuis son congrès constitutif, il y a seulement quelques jours pour sa première sortie médiatique aurait souhaité s’entretenir avec vous sur son projet de société et du rêve qu’il nourrit pour le Burkina Faso.

Mais voilà que l’actualité brûlante du fait des attaques barbares perpétrées le 14 novembre 2021 à Inata, dans le SOUM nous amène à travers la présente conférence de presse à parler exclusivement de sécurité nationale, préalable à tout développement et à l’exercice même de nos libertés fondamentales voire de notre existence et de notre raison de vivre.

Cela d’ailleurs rappelle bien à propos le thème de notre congrès à savoir « l’union des forces progressistes comme alternative crédible à la lutte contre l’insécurité pour le progrès du Burkina Faso »

Mesdames et Messieurs les Journalistes,

L’Union pour la Renaissance-Mouvement Patriotique Sankariste, vous a conviés pour échanger avec vous, non pas sur la naissance du grand rassemblement des partis progressistes et sankaristes, mais sur une préoccupation fondamentale et existentielle de notre peuple : l’insécurité !

Que dire de plus sur ce thème que vous avez développé de long en large, sur toutes ses facettes dans vos différents médias ? Acteur majeur de la scène politique, nous devons en parler encore et encore et surtout agir de toutes nos forces en conjuguant nos intelligences avec les différents partenaires pour trouver une solution appropriée et rapide sinon dans l’extrême urgence contre ce fléau.

Nous n’allons donc pas épiloguer sur les causes, mais, il est important d’analyser le phénomène du terrorisme, au moins sommairement depuis son apparition violente en 2015 au Burkina Faso après des élections post insurrectionnelles qui étaient jugées propres et démocratiques.

Un phénomène grandissant dans l’espace et le temps

De circonstanciel et localisé dans la région du Sahel, le terrorisme après une incursion violente au Centre va envahir successivement les régions de l’Est, du Centre Nord, du Nord, de la Boucle du Mouhoun, du Centre Est, du Sud Ouest puis récemment des Hauts Bassins et des Cascades etc …! L’argumentaire selon lequel l’insécurité sévissait au sahel du fait de sa pauvreté, de son enclavement et de son supposé délaissement par l’Etat ne tient plus. D’ailleurs, cet état de pauvreté et d’enclavement n‘étant pas récents, cet argument à l’origine n’est pas la principale raison. La vérité est que le mal n’a pas besoin de raisons pour sévir. L’absence de revendications nous avait aussi laissé perplexes, mais les données sont à présent très claires.

Ces attaques ont plusieurs objectifs convergents.

Il s’agit pour ces forces obscurantistes de contrôler de larges parties de plusieurs régions de notre pays.

Pour parvenir à cette fin, l’ennemi s’acharne à détruire notre système démocratique, notre système éducatif, l’économie nationale et dresser les populations contre elles et contre les responsables politiques quel que soit leur bord.

Une résistance à minima

Face à ces attaques meurtrières récurrentes qui endeuillent la nation entière, de nombreuses décisions et mesures ont été prises.

Au niveau politique, le chef de l’Etat a consenti à confier contre son engagement politique le département de la défense à un Officier général.

Au niveau du ministère des finances, des instructions ont été données pour que tout ce qui concerne la sécurité et la défense soit mis en priorité !

Au niveau de l’Assemblée Nationale, une loi de programmation militaire a été votée à l’unanimité en vue de donner les moyens appropriés à l’armée.

Au niveau purement militaire, le système de renseignement a été réaménagé, de nouveaux hommes sont responsabilisés et des opérations diverses sont menées !

Mesdames et Messieurs les journalistes, malgré tout la situation sécuritaire reste très préoccupante et les attaques de INATA révèlent de graves dysfonctionnements dans l’armée.

Inata, l’attaque de trop !

L’attaque d’Inata n’est pas la plus meurtrière des attaques terroristes que notre pays ait subies, mais elle est certainement la plus honteuse, la plus humiliante et celle qui met à nu nos insuffisances en tant qu’Etat.

La douleur et la colère des dirigeants et du peuple sont grandes, mais, nous ne sortirons victorieux que si nous transformions cette colère légitime en opportunité de reformes véritables de nos forces de défense et de sécurité et en révolte contre l’ennemi et non contre nous-mêmes.

Autant le coup d’Etat de septembre 2015 nous aura permis de nous débarrasser du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP), autant le drame d’Inata est l’occasion de mobiliser l’ensemble du peuple contre le terrorisme et les forces obscurantistes.

L’appel de l’UNIR-MPS Au Président du Faso

Excellence Monsieur le Président du Faso, vous avez la légitimité et la légalité nécessaire pour secouer le cocotier, vous débarrasser des bois morts pour asseoir une armée digne et professionnelle à même de nous garantir la victoire que le peuple attend de vous. Le métier des armes comporte des risques, et ceux qui les fuient, quels que soient leurs grades doivent céder la place aux plus téméraires et aux patriotes sincères.

Quant à nous, UNIR-MPS, nous vous réitérons notre soutien sans faille. C’est pourquoi, nous vous exhortons à entreprendre les restructurations militaire et administrative que la situation exige de vous en tant que Chef suprême des armées et garant de l’unité nationale. A ce titre la constitution du Burkina Faso prescrit que le « Président du Faso décrète, après délibération en conseil des ministres, l’état de siège et l’état d’urgence ». Tel a été également l’objet de notre déclaration du 16 novembre 2021.

A la classe politique et à la société civile

Ne nous trompons pas d’ennemis ! Même si nous avons des opinions plurielles et diversifiées, même si nous sommes des adversaires politiques, nous avons en commun les valeurs républicaines de paix, de tolérance, de démocratie et de liberté. Battons nous ensemble contre l’hydre terroriste pour sauvegarder un Burkina Faso dans lequel nous pourrons opiner sur nos divergences programmatiques !

Devant l’histoire, nous avons le devoir de fédérer nos énergies pour une nation unie contre l’hydre terroriste.

Aux populations des villes et des campagnes

Soyez à l’écoute et prêts à soutenir les FDS et les VDP soyez solidaires du combat que mènent assidument les autorités politiques de notre pays.

Aux Burkinabè de la diaspora

Le pays est en danger et a besoin de toutes les intelligences et de toutes les ressources pour venir à bout de cette guerre injuste qui nous a été imposée. Toutes les propositions pourront être faites à travers les canaux habituels.

Mesdames et Messieurs les journalistes, l’insécurité constitue le défi majeur auquel fait face notre peuple ces dernières années. Chacun d’entre nous peut y contribuer, d’une façon ou d’une autre.

C’set pourquoi, l’UNIR-MPS réitère une fois de plus son appel à la mobilisation populaire généralisée contre l’envahisseur et contre l’extrémisme violent et l’obscurantiste.

Au Chef de l’Etat à user de toutes ses prérogatives constitutionnelles pour le retour rapide à la paix et à la quiétude réclamées par notre peuple.

Enfin à notre peuple, l’UNIR-MPS lui demande de se mobiliser conséquemment pour soutenir tous les efforts de guerre et à ne pas se laisser divertir.

La Patrie ou La mort, Nous Vaincrons !

Avec Le Peuple, Victoire !

Fait à Ouagadougou, le 20 novembre 2021

Le Président

Maître Bénéwendé Stanislas SANKARA

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