Depuis 2022, au moins après le coup d’Etat de janvier, les médias burkinabè sont de plus en plus mis de côté dans la couverture des activités des autorités de la transition. Cette situation a été dénoncée par les organisations professionnelles des médias à plusieurs reprises et à travers des exemples précis. Conséquences, il apparait chaque jour de nouveaux médias en ligne ou profils sur les réseaux sociaux qui semblent porter la voix de la transition burkinabè ou en faire les éloges. Qui sont-ils ? Dans quel but sont-ils nés ? Leur forme change de régulièrement. UMASPEB serait la nouvelle trouvaille, se présentant comme un réseau de médias de plusieurs médias africains.
Des sites web, des pages et profils facebook, des groupes whatsApp, des chaines sur youtube, etc., il existe de nombreux médias en ligne, circonstanciels et dont la ligne éditoriale est sujette à caution quand ce ne sont pas des moyens de communication et/ou de propagande suscités par des chapelles proches ou éloignées du Burkina Faso. Cette situation crée un flou dans la sphère médiatique. Pire, il est devenu très difficile de déceler le vrai du faux.
Ces derniers mois, une union qui a annoncé ouvertement soutenir les autorités de la transition au Burkina Faso fait débat dans certains milieux professionnels. En effet, l’Union des Médias Africains en Soutien au Peuple Burkinabè (UMASPB) créée en novembre 2022 semble être une nouvelle trouvaille de la « propagande » en cours. Cette union, qui dit être basée dans un pays voisin, en l’occurrence le Bénin, a annoncé rassembler en son sein un groupe de sites web qui relaient des informations sur des activités de la transition en cours au Burkina. Les contenus de ces sites ont la grande tendance à porter la voix de la transition et jeter en pâture d’autres médias bien reconnus. Cette union, UMASPEB, est, selon certains, une autre formule de la propagande.
« L’UMASPEB déclare lancer sa campagne de communication le 15 mai 2023, en partenariat avec un ensemble de médias, parmi les candidatures supposément reçues par l’ONG. L’un de ces médias partenaires est Africa Liberty News, qui a été pointé comme proche du GPCI (Groupe panafricain pour le commerce et l’investissement) : ce média produit et diffuse des vidéos en anglais traitant du Burkina Faso, qui sont reprises par des pages suspectes liées au GPCI comme « L’ŒIL DU 226 ». Sa précédente page Facebook a été supprimée, mais une nouvelle est apparue. Son site internet met en avant le partenariat avec l’UMASPEB et publie majoritairement des informations régionales en anglais. Son site est hébergé sur un serveur partagé avec des médias appartenant ou affiliés au GPCI comme Afrik Times, Afrique Actualité et Afrique Libre (tous partenaires UMASPEB) ou encore le site de l’ONG « Aimons Notre Afrique » d’Harouna Douamba ». Peut-on lire dans un rapport d’enquête sur les sites web et les réseaux sociaux, Facebook essentiellement.
Il est donc apparent que la galaxie de l’ONG « Aimons Notre Afrique » d’Harouna Douamba n’est pas encore loin et est toujours dans sa lancée de communication en faveur de la transition. En effet, sur 23 médias affiliés au GPCI, 10 qui affichent leur partenariat avec l’UMASPEB : le lien entre ces deux organisations semble fortement établi.
