Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a présidé la première session ordinaire de l’année 2022 du Conseil des frontières, ce mardi 31 mai 2022 en début de matinée, à Ouagadougou. Les membres statutaires de cette instance vont, à travers cette session, évaluer la mise en œuvre des actions de gestion des frontières et donner des orientations.
La première session ordinaire pour le compte de l’année 2022 du Conseil des frontières a pour objectif d’évaluer la mise en œuvre des douze recommandations issues de la précédente rencontre, tenue le 26 février 2022 et de dégager les perspectives.
Les recommandations de ladite session sont, entre autres, sécuriser les ressources dédiées à la gestion des frontières, diligenter la signature des contrats des conseils juridiques chargés de la défense des prétentions du Burkina devant la Cour internationale de justice, sécuriser les zones frontalières, améliorer les mécanismes de renseignements et de gestion des conflits frontaliers, relever les coordonnées des bornes frontières avec le Togo et le Ghana, promouvoir le développement harmonieux des zones frontalières à travers la mise en œuvre effective de projets structurants et la réalisation des infrastructures administratives et sociales.
A l’ouverture des travaux de cette session, le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a soutenu que dans ce contexte sécuritaire préoccupant, marqué par un déplacement massif des populations, et les départs des services publics de certaines localités, la Transition qu’il conduit sous le leadership du président du Faso, Paul-Henri Sandaogo Damiba, s’est fixé pour mission principale, de restaurer notre pays dans ses limites territoriales et de ramener la paix.
« C’est le premier axe de la politique du Chef de l’Etat pour qui, l’intégrité du territoire est une question non-négociable. Aucun effort ne sera de trop pour nous permettre d’atteindre cet objectif qui est une attente forte de notre Peuple. C’est aussi le cri de cœur de toutes ces populations déplacées internes, meurtries dans leur chair et dans leurs âmes et qui ne demandent qu’à retourner vivre paisiblement dans le terroir de leurs ancêtres. », a-t-il insisté.
Selon lui, les frontières, en tant que cadres définissant le périmètre de l’exercice de la souveraineté des Etats, sont de nos jours au cœur de multiples enjeux qui occasionnent parfois des tensions importantes à travers le monde.
C’est pourquoi, il a déclaré que dans le contexte africain actuel, les frontières constituent un enjeu majeur en matière sécuritaire et de développement de nos pays.
De ce fait, a-t-il ajouté, la gestion des frontières requiert une concertation et une coordination harmonieuse des interventions, afin de mieux identifier les besoins prioritaires et canaliser les ressources pour l’atteinte des objectifs.
En mémoire des victimes des actes terroristes, notamment les Forces de défense et de sécurité (FDS), des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui se battent pour la patrie, le plus souvent au prix de leur vie, et des populations de certaines contrées du territoire national, principalement des localités frontalières, le Premier ministre a fait observer une minute de silence.