« Trente ans après le renouveau démocratique : comment repenser les institutions à partir de nos valeurs culturelles ?», telle est la thématique de la conférence qui s’est tenue le 2 Juin 2021, à Ouagadougou. Les panélistes étaient le Dr Abdoul Karim Sango, homme politique, Dr Marius Ibriga, Constitutionnaliste, le Pr Albert Ouédraogo, secrétaire général de l’Association Racines, avec la modération du Pr Théophile Balima, enseignant-chercheur.
Au cœur du débat, les intervenants ont posé la problématique d’un dialogue démocratique trente ans après l’adoption de la constitution burkinabè, au regard de l’évolution du monde.
Pour Abdoul Karim Sango, l’expérience a démontré que le Burkina Faso n’a pas besoin de calqué le modèle démocratique occidental, à l’image de la Chine qui est » restée méfiante à l’endroit de la démocratie européenne». Selon lui, le Burkina devrait revoir pour impliquer les chefs traditionnels dans le processus de prise de décision démocratique du pays.
Pour le Pr Luc Marius Ibriga, dans une démocratie, la loi fondamentale prévoit l’organisation de la vie de la cité. Mais, l’expérience récurrente a révélé que le peuple doit y veuillez, sinon l’homme politique a cette tendance à manipuler la constitution, au besoin de tordre le cou de la démocratie.
Les conférenciers ont également développé les réalités des idées politiques au Burkina, la distribution des ressources naturelles, la question foncière, la question de l’armée, la participation politique des femmes, le quota genre et la question des diversités religieuses et ethniques au Burkina.
Pour les conférenciers, dans l’enracinement de la démocratie burkinabè, il faut prendre tout en compte pour assurer le renforcement des institutions futures.