Réunis en conférence épiscopale du 7 au 12 juin 2021 à Ouagadougou, les évêques de la conférence épiscopale Burkina-Niger se sont prononcés sur la situation nationale marquée par l’insécurité.
l’événement tragique de Solhan qui nous a mis en état de choc, fait apparaître l’hydre terroriste sous un jour qui tue l’optimisme qui commençait à renaître au sein des populations », ont fait savoir les évêques de ces lieux pour qui « La nuit d’horreur de Solhan donne de constater que le spectre terroriste se fait de plus en plus menaçant pour une population qu’environnent pourtant des bases militaires tant nationales qu’étrangères ».
Pour les épiscopes, la recrudescence des attaques terroristes fait douter de l’efficacité de la riposte armée.
« Naturellement, il se pose des questions sur l’intérêt de la présence de tant de forces étrangères sur nos territoires alors que l’espérance des fruits déçoit de plus en plus la promesse des fleurs », ont-ils souligné
« Le contexte sécuritaire, plus préoccupant que jamais avec son lot de déplacés, apparaît tel que les Sahéliens ne sont plus certains de l’avenir du Sahel », écrit aussi l’épiscopat du Burkina Faso et du Niger dans son communiqué rendu public le 12 juin 2021, rappelant ainsi les propos qu’il avait tenus un an auparavant, lors de la session plénière de juin 2020.