La police nationale a mis hors d’état de nuire un réseau de délinquants. Ce réseau composé de six présumés délinquants ont été présentés à la presse ce lundi 21 juin 2021 à la presse. Le groupe était spécialisé dans les cas de bris de scellé, vol et altération de balises de transit et câbles électriques, fraudes de marchandises, faux et usages de faux en écriture publique et contrefaçon des sceaux de l’État.
Tout est parti d’une plainte du bureau de transit de la direction générale des douanes et de COTECNA reçue par la brigade de recherches d’intervention du commissariat de police de l’arrondissement de Nongr-Mâasom pour les infractions précitées. A l’issue des investigations, et grâce à la collaboration des populations, six (06) individus composant la bande, ont été interpellés. Et plusieurs objets ont été saisis entre leurs mains dont des balises de transit, un lot de documents composé d’états de chargement, divers documents de douanes et du conseil Burkinabé des Chargeurs, des bordereaux de sortie de la Chambre de Commerce, des cachets contrefaits, et divers autres objets.
Le mode opératoire du groupe
D’abord, les membres approchaient leurs victimes afin d’obtenir les frais de transit de leurs marchandises. Par l’intermédiaire de leur chef qui possède des documents de Douanes contrefaits, ils convoyaient les conteneurs ou camions depuis les frontières nationales jusqu’à l’espace du projet ZACA ou à la cité ASECNA de Ouagadougou, tout en prenant soin de vandaliser les balises préalablement installées par la société COTECNA Sarl Burkina.
Ensuite, ces mêmes individus utilisaient des bordereaux de sortie et autres documents contrefaits pour soustraire les conteneurs ou les camions des formalités douanières, avant de les livrer à leurs commanditaires, et ce, après avoir vandalisé les équipements électroniques.
Il ressort que plus de cinq (05) conteneurs ont pu être convoyés et les montants perçus varient entre 3.500.000 F CFA et 9.000.000 F CFA. La Douane et la société COTECNA ont évalué les pertes engendrées par ces pratiques à plus d’un (01) milliard de F CFA. Les délinquants ont été conduits au parquet près le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou (TGI).