La 29e session de l’assemblée générale des sociétés d’Etat a pris fin dans l’après-midi de ce vendredi 25 juin 2021 à Ouagadougou. Présidée par le premier ministre Christophe Dabiré, cette assemblée générale 2021 a permis de passer en revue les résultats, les insuffisances, le fonctionnement des entreprises mais aussi de formuler des recommandations pour répondre aux besoins actuels.
Au terme de 48 heures de travaux, la 29e session de l’Assemblée générale des Sociétés d’Etat a adopté 53 résolutions dont 12 résolutions communes applicables à l’ensemble des sociétés et 41 résolutions individuelles. Au titre des résolutions communes, l’on note, entre autres, une résolution portant adoption de la stratégie de gestion des sociétés d’Etat, une résolution portant évaluation de la mise en œuvre du code de bonnes pratiques de gouvernance des sociétés d’Etat et une résolution portant mise en place d’un programme de certification des administrateurs des sociétés d’Etat. En ce qui concerne les résolutions individuelles, l’on retient l’adoption de vingt-deux résolutions individuelles relatives à l’approbation des états financiers de l’exercice 2020 et à l’affectation des résultats des vingt-deux sociétés, ainsi que celle relative à la mise en place d’un cadre de concertation des administrateurs des sociétés d’Etat, etc.
Au terme de ces travaux, trois sociétés à savoir la SOGEMAB, l’AGETEER et la CNAMU ont été déclarées déficitaires et ces résolutions individuelles aux différentes entreprises permettront à ces trois sociétés de remonter la pente.
Lire aussi: Burkina Faso : Une baisse de 0,34% au titre de l’année 2020 pour les sociétés d’Etat
Faisant le point de ces deux jours de travaux, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré explique que comparativement à l’année dernière, l’on a enregistré une croissance au niveau des résultats qui est de l’ordre de 195,350 milliards de F CFA contre 192,345 milliards de FCFA l’année précédente. Ces résultats ont été atteints malgré la crise liée à la crise sécuritaire et sanitaire. « Nous avons aussi constaté qu’il y a une relative maitrise des charges de fonctionnement. Il y a eu une capacité de résilience et d’adaptation de nos entreprises, malgré la pandémie du coronavirus et l’insécurité qui ont affecté les chiffres d’affaires. Cela a obligé les sociétés d’Etat à réfléchir pour avoir une maitrise des différents risques, à travers notamment la digitalisation de leurs activités », explique-t-il.
Pour le premier ministre Christophe Dabiré, si certaines des difficultés rencontrées par les entreprises publiques sont imputables au contexte économique difficile, il n’en demeure pas moins que des efforts restent à faire à différents niveaux pour pallier les insuffisances portant notamment sur le volume des créances et des dettes fiscales qui ne cessent d’augmenter, le faible niveau des investissements, la non mise en œuvre de toutes les résolutions et recommandations antérieures de l’AG-SE des auditeurs internes et externes ainsi que des corps de contrôle.
Il a également exhorté à poursuivre la mise en œuvre des outils de bonnes pratiques de gouvernance, à maitriser les charges de fonctionnement, en vue de dégager une capacité d’auto-investissement plus accrue. Le chef du gouvernement a invité tous les acteurs à s’engager fermement dans la mise en œuvre des recommandations issues de la 29e session de l’AG-SE, car « la crédibilité, la viabilité et la compétitivité de nos sociétés en sont fortement tributaires ».