Le Burkina Faso, depuis 2015 est plongé dans un cycle infernal d’événements tragiques à cause du terrorisme. Malgré les interpellations, la situation va de mal en pis avec un pouvoir sans stratégie dans la lutte contre l’hydre terroriste. Face à la situation, des burkinabè ont manifesté pour crier leur ras-le-bol et étaler leur indignation contre la recrudescence des massacres perpétrés par les terroristes. Devant l’ampleur de la situation, on se pose cette question : Où allons-nous ? Concrètement quel destin voulons-nous pour le Burkina?
Les burkinabè sont les seuls artisans de leur destin comme le dit cette sagesse de la Chine confucéenne : « Il n’y a point de vent contraire pour un homme qui sait d’où il va « . Face à la situation actuelle, quel combat ce pouvoir nous invite-t-il, après avoir observé froidement la réalité qui entoure cette lutte contre le terrorisme ?
Allons-nous continuer à nous prélasser dans la politique politicienne qui aliène le destin de tout un pays par des œuvres inavouées dans la conduite des affaires. Allons-nous continuer à gérer une politique globale de survie au jour le jour où le pouvoir ne fait que gérer le quotidien des burkinabè sans aucune vision vers le futur.
En effet, dans la vie des peuples, il y a des erreurs dans lesquelles certains hommes préfèrent s’enfermer surtout en politique. Ce calfeutrement de nos dirigeants est celle de l’erreur, le manque de capacité à reculer. Et surtout lorsqu’on refuse de faire machine arrière, on tombe dans cette erreur qui brise l’avenir de tout un pays. Ils sont nombreux, les Burkinabè qui savent que la voie actuelle de la lutte contre le fléau du terrorisme que nous avons prise n’est pas la bonne, que nous faisons erreur. Ils savent qu’un dirigeant normal qui aime son pays au-delà des discours folkloriques ne saurait abandonner le destin de celui-ci au gré des aléas politiques.
Pire, ils savent ce que va coûter, à court, moyen et long terme leur indifférence face à ce tâtonnement dans la gestion des affaires du pays. La situation, dans laquelle, il se trouve, l’équipe gouvernementale doit faire de l’interrogation permanente, un exercice favorable dans la conduite des affaires car la situation commence à faire peur. Et ils sont mieux avertis, si réellement, ses dirigeants savent d’où ils viennent.
Pour certains, le pouvoir actuel ne pourra pas changer les choses parce que la situation est teintée de corruption et d’affairisme. Sans, un élan de l’ensemble des burkinabè, la politique gouvernementale ne changera pas, parce que le pouvoir non seulement ne sait pas qu’il fait fausse route, depuis 2015 dans la lutte contre le terrorisme.
D’autres par contre côtoient, chaque jour, ces tâtonnements du pouvoir en place. Mais pour leur propre intérêt, ils ne veulent pas abandonner ce privilège. Mieux, ils savent que si le régime passé a déguerpi, c’est bien grâce à la pression des burkinabè. Donc il est important pour ce pouvoir de se libérer de ses erreurs dans la lutte contre le terrorisme et rectifier vite le tir concernant cette lutte. Il est grand temps de quitter dans cette politique du ventre qui consiste à dire « mange et tais-toi ».
On verra dans les jours à venir si les dirigeants vont corriger leur erreur avec cette nouvelle approche. Au Burkina, nous n’avons pas encore compris que, dans toute société qui veut se pérenniser, il faut avoir quelque chose au-dessus des intérêts personnels.
Espérons que les autorités corrigeront leurs erreurs suite aux différents messages de détresse lancés par les populations à cette sortie. En tout état de cause, le président du Faso doit avoir pris la mesure de la température sociale, faute de quoi, il assumera les conséquences de la colère des burkinabè.