L’actualité au Burkina Faso depuis quelques jours est cette révélation du bimensuel d’investigation, «Le Reporter » sur l’achat d’un véhicule à 96 millions de F CFA au profit du ministre en charge de la culture. Or, la réduction du train de vie de l’Etat et la lutte contre la corruption faisaient partie des engagements du Premier ministre Dabiré devant la représentation nationale lors de déclaration sur la situation de la nation. Où en est-on avec cet engagement du chef du gouvernement ? Avec ce tâtonnement, cette affaire de 96 millions de F CFA vient encore mettre à nu ce manque de rigueur et de volonté des responsables dans la gestion des ressources.
Depuis 2015, le Burkina Faso traverse une situation difficile dans la lutte contre le terrorisme. Malgré cette incapacité à trouver une solution pour protéger les populations et récupérer les territoires perdus, on continue de narguer les populations par des dépenses de luxe parce qu’elles sont légales. D’où cette interrogation, tout ce qui est légal dans une république est-il nécessairement juste ? Surtout quand on sait que le ministre est avant tout un serviteur de l’Etat.
En effet, quand on est serviteur, l’on doit être un exemple pour son peuple. Et cela exige du serviteur (ministre), le don de soi et son rôle qu’il compte jouer dans l’histoire de son pays. Au-delà de cette affaire de 96 millions de F CFA, c’est le pouvoir de Roch Kaboré qui est indexé. Car, il avait juré de rayer certaines pratiques, quand il venait d’en prendre la destinée. On est responsable lorsqu’on est capable de transcender les faux discours propres pour se projeter dans l’univers du destin du peuple.
Mais hélas, cette pratique continue d’être, le sport favori de ses collaborateurs. Depuis l’arrivée au pouvoir du président Roch, l’on peut être déçu par le comportement de ses collaborateurs commis à de grandes tâches de responsabilité. La ministre en charge de la culture est peut-être victime du système car cette gestion désastreuse de ce pouvoir a été plusieurs fois épinglée par des mécanismes de contrôle.
Dans un pays, l’exemple de la bonne gestion des affaires revient prioritairement à ceux qui sont chargés de diriger et surtout lorsqu’on a juré devant ce même peuple de veiller à son bonheur. Pourtant, ce que le peuple vit sur le terrain est antinomique aux valeurs dont ils se vantent dans leurs discours. Arrêtons, souvent de provoquer le peuple car à chaque fois qu’il se réveille, le résultat est concret sur le terrain. Surtout lorsqu’on a été témoin de certaines situations orchestrées par ce peuple. Quand il refuse de subir certaines frustrations provoquées par ceux qu’il a choisis pour confier son destin pour un lendemain meilleur. Evitons d’inciter le peuple car ceux qui l’ont fait, on finit par le regretter amèrement.
Au Burkina Faso, le nombre des déplacés fait froid au dos et l’Etat a des difficultés pour les prendre en charge. Et voilà au sommet de l’Etat, il existe des lois dites légales taillées sur mesure pour permettre à des serviteurs de piller les maigres ressources du pays. Pourtant, ils ont montré leur incapacité à trouver des solutions face à une guerre depuis 2015. Pire, d’autres ont le courage d’aller jusqu’à demander au peuple de cotiser pour aider l’Etat à cause de certaines dépenses.
Mais rien de surprenant lorsque dans un pays où le pouvoir a sonné l’appel des hommes sans personnalité pour gouverner. Surtout avec un cercle de « béni-oui-oui » chantant autour du prince ses louages pour le masquer sur les pratiques de ses collaborateurs. Face à cet emballage autour de lui, le pays est confronté aujourd’hui à une crise à cause de ce manque de personnalité des hommes responsabilisés pour servir.
Arrêtons de froisser la dignité du peuple à cause de certains comportements démesurés car le niveau de frustrations peut entrainer des conséquences incommensurables. L’histoire récente du pays devrait être une piqûre de rappel pour les serviteurs.
À l’allure où vont les choses ,il sera judicieux que le peuple sache que nos politiciens ont un ensemble définition qui introduit uniquement leurs intérêts personnels et qui exclut l’intérêt national.Car pendant la campagne le peuple devient roi à leurs yeux mais après cette campagne le peuple devient un dépotoir d’ordures.Que DIEU veille sur notre très cher pays <>.
Une très belle analyse de la situation de notre pays post-insurrectionnel. C’est vraiment dommage et inquiétant, des dirigeants qui se sucrent sur le dos du peuple sans crainte, des vrais sangsues surtout avec cette situation d’insécurité généralisée qu’ils n’arrivent pas à maîtriser. Des dirigeants qui n’ont plus d’honneur, à chaque heure ils changent de parole. La dignité a foutu le camp dans ce pays, en tout cas au niveau du gouvernement c’est tellement flagrant. Il faut être vraiment au Burkina pour voir de telles pratiques inopportunes. 96 millions pour juste un véhicule, pendant que des centaines de milliers de personnes n’ont rien à manger, des difficultés pour habiter. Des infrastructures bâclées, des détournements par ci par là sans aucune sanction, des ministres qui mentent à longueur de journée. Un certain ministre et même le président a déclaré ici que les soit-disant réformes n’allaient pas être appliquées cette année, mais à la surprise générale beaucoup de ces réformettes ont été appliquées, les résultats sont là tellement lamentables. C’est un pays en lambeaux que ce régime veut nous léguer, il nous faut nous réveiller sinon ce sera trop tard