La lutte contre le grand banditisme a engendré la création de sociétés ou entreprises de sécurité ou de gardiennage. Parmi ces entreprises, il y a la société pyramide dirigé par Jacob Tarpaga. Afin de comprendre comment son entreprise fonctionne et mieux connaitre l’univers de la sécurité privée, L’InfoH24 a rencontré le gérant de Pyramide Service, la société privée de sécurité qu’il dirige dans la ville de Ouagadougou.
L’InfoH24 : Qu’est-ce qu’une société privée de sécurité ?
Jacob Tarpaga : C’est une société qui s’occupe de la sécurité des personnes et des biens.
L’InfoH24 : Comment vous êtes organisés au niveau de Pyramide Service ?
Jacob Tarpaga : En tant que gérant, il faut dire que je suis le premier vigile de l’entreprise. Comme tel, nous avons le devoir de respecter les engagements que nous avons avec nos clients. Il s’agit de faire en sorte qu’ils vivent dans la quiétude, et surtout de savoir que leurs biens et leurs familles se reposent dans la quiétude totale.
Nous sommes organisés dans une hiérarchie qui est copiée du système paramilitaires, nous portons des tenues, nous avons des armes, nous avons des minutions, tout cela dans un cadre légal. Raison pour laquelle nous fonctionnons comme la police, avec des contrôleurs, des superviseurs, avec des chefs de postes, etc.
L’InfoH24 : Comment se manifeste le besoin en agents de sécurité privée ?
Jacob Tarpaga : Pour les besoins en agent de sécurité, c’est-à-dire en vigile, d’habitude, ce qui est constaté, c’est que la demande fait suite à un cambriolage. C’est souvent imminent. Ce qui fait que nous devons avoir des agents formés et équipés.
L’InfoH24 : Qui peut être un agent de sécurité ?
Jacob Tarpaga : Toute personne qui a l’âge de travailler au Burkina Faso, notamment les personnes qui ont la majorité, responsables qui sont dans les conditions physiques et administratives légales. En suite passer par une enquête de moralité faite par les commissariats proches de nos services.
L’InfoH24 : Combien sont payés les agents de sécurité privée ?
Jacob Tarpaga : Au Burkina Faso, nous dépassons le SMIG , le minimum qu’on puisse payer à un agent de sécurité c’est 45.000 FR CFA. Ils sont déclarés à la caisse, assurés à responsabilités civiles, ce qui fait qu’en cas de blessure, un agent peut bénéficier d’une assurance.
L’InfoH24 : Quels sont les défis des agences de sécurité privée ?
Jacob Tarpaga : Les défis actuels, c’est la qualité, mais souvent le client n’est pas prêt à payer le prix en fonction du pouvoir d’achat. Les clients sont réticents à miser sur une somme assez consistante, donc on refuse certains contrats, sur la base d’un filtrage pour sélectionner les marchés qui permettront de payer convenablement les vigiles.
L’InfoH24 : Combien sont estimées les sociétés privées de sécurité au Burkina Faso ?
Jacob Tarpaga : Je ne saurais le dire, puisqu’il y a celles qui exercent dans la clandestinité. Mais nous, nous essayons de rester dans la légalité.
Un monsieur vraiment engagé. Beaucoup de courage
Courage et bon vent. Dieu vous préserve et longue vie