L’Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE) a conduit une étude dans la commune de Mogtedo pour identifier et analyser des cas de violations des droits des communautés dans la construction de la mine de Bomboré (commune de Mogtedo), gérée par la société Orezone Inc. SARL. Cette étude a été restituée le 27 Octobre 2020 à Ouagadougou en présence des acteurs impliqués dans le projet.
Pour le Secrétaire exécutif de ORCADE, Jonas Hien, cette rencontre vise à partager les informations collectées sur le terrain avec les responsables de la mine et les populations affectées pour trouver des solutions.
Le rapport révèle beaucoup d’insuffisances dans la réinstallation des populations affectées par la construction de la mine de Bomboré. De multiples plaintes ont été formulées par celles-ci. L’étude fait cas des préoccupations liées à la sous-évaluation des terres cultivables englouties par la mine. Ce problème crucial est surtout posé par les femmes. En effet, pour Kologo Elisabeth, représentante d’un groupement féminin, les femmes n’ont plus d’activités. Pire, les indemnisations ont concerné seulement les chefs de famille excluant ainsi les femmes.
Bien d’autres préoccupations ont été soulevées par le rapport qui fait également des propositions de solutions.
Il s’agit entre autres de la situation des femmes et des familles déplacées qui ne pourront plus bénéficier du fonds minier de développement local et aussi des financements en lien avec la responsabilité sociale de Orezone. Selon les résultats de l’étude, tous ces problèmes que connaissent les femmes sont dus au fait qu’elles sont exclues des cadres de concertations.
Le directeur général de la société Orezone de Bomboré, Ousseni Dera, présent à la restitution, a promis de corriger les manquements .