22 novembre 2024
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Disparition du journaliste Birama Touré au Mali : Le général Moussa Diawara arrêté

Un nouveau rebondissement dans l’affaire de la disparition du journaliste Birama Touré, dans laquelle le nom de Karim Keïta, le fils de l’ancien président malien, est notamment cité. Après le fils d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), c’est au tour du général de division Moussa Diawara, ancien chef d’état-major de la garde nationale, qui a également dirigé la Sécurité d’Etat (les services de renseignements maliens) de 2013 à la chute d’IBK, en août 2020, de se retrouver impliqué dans cette procédure.

L’ancien chef des services de renseignements maliens a été arrêté le 29 juillet 2021 dans le cadre de l’enquête sur la disparition d’un journaliste en 2016, dans laquelle Karim Keïta, fils de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, selon une source judiciaire. Le général Moussa Diawara a été à la tête de la Direction générale de la sécurité d’Etat (DGSE) pendant sept ans sous Ibrahim Boubacar Keïta.

Conformément à son statut de général, une demande de mise à disposition avait été formulée auprès du ministère de la Défense par le juge d’instruction chargé de l’affaire, après que la demande de mandat d’arrêt international a été émise à l’encontre de Karim Keïta. Le ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara n’a pas fait obstacle a-t-on appris.  

Moussa Diawara serait actuellement détenu dans les locaux de l’École de gendarmerie. Il a été inculpé de « complicités d’enlèvement, de séquestration, de tortures ». Mais dans cette disparition, « il est essentiel que Karim Keïta dise ce qu’il sait, compte tenu des liens qu’il a avec cette affaire », avait estimé début juillet le responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières (RSF), Arnaud Froger.

L’ONG a affirmé avoir recueilli en 2019, le témoignage d’un homme affirmant avoir été détenu avec le journaliste dans une prison secrète de la DGSE malienne. L’un de ses codétenus, dont Reporter sans frontières a obtenu le témoignage, assure que le journaliste Birama Touré a été exécuté « de trois coups de feu » à la fin de l’année 2016. Et dans un communiqué, l’organisation se félicite de l’arrestation de Moussa Diawara.

En rappel dans un rapport d’experts des Nations unies, le général Moussa Diawara était accusé d’entraver la mise en œuvre de l’accord de paix de 2015, en favorisant certains acteurs au détriment d’autres et en accumulant à dessein les retards. Les experts onusiens l’accusaient également d’avoir fait libérer des trafiquants de drogue en échange de versements d’argent.

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