Des organisations de défense des droits humains dénoncent les dérives des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). Elles l’ont fait savoir ce 28 Octobre 2020 au cours d’une conférence de presse. En effet, le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC) dit oui à la lutte contre le terrorisme mais préconise le respect des droits humains d’abord.
« Alors que tous les discours officiels prônent la cohésion sociale pour parvenir au retour d’une paix durable dans notre pays, les Volontaires pour la Défense de la patrie (VDP), censés protéger et défendre les populations des villages, rament à contre courant de l’Etat de droit et s’adonnent à une stigmatisation sans précédent ». Telle est l’introduction faite par les animateurs de la conférence de presse. Le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés(CISC), avec le Dr Douada Diallo en tête n’est pas content. De plus en plus les organisations de défense des droits humains telles, le Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP), l’Organisation Démocratique de la Jeunesse (ODJ) et le CISC sont régulièrement saisies à propos de violations graves du principe de libre circulation des personnes et des biens sur le territoire national par ces VDP, dit le CISC. En effet, « des contrôles au faciès ont cours dans notre pays sous le regard complice des autorités » selon les conférenciers.
Dans la région de l’Est les axes routiers des « check-points » été instaurés dans plusieurs localités sous le contrôles des VDP.
Par cette sortie, Dr Daouda Diallo et ses camarades entendent interpeller le gouvernement sur les différentes exactions, humiliations et stigmatisations dont est victime une certaine communauté afin d’inciter la justice à poser des actes forts car, soutiennent-ils, « l’arbre de la paix s’arrose de la justice ». Ils exigent également du gouvernement toute la lumière sur les tueries de Yirgou, Banh, Kaïn, Yagha, Tanwalbougou, etc., et à une prise de mesures adéquates pour protéger les populations des zones à forts défis sécuritaires.