Après une décennie d’absence sur la scène politique, l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo a signé officiellement son retour le 17 octobre 2021 à Abidjan, avec la création d’un nouveau parti. Le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI). Ce nouveau parti à en croire certains de ses militants, contrairement au Front Patriotique Ivoirien (FPI) sera d’emblée ouvert à toute personne qui a une conception de gauche de la politique africaine en Afrique et en Côte d’Ivoire.
Répartir à la conquête de l’Afrique à travers la création de cette nouvelle formation politique. Telles sont entre autres, les ambitions de Laurent Gbagbo et ses amis. Notamment comme le Rassemblement Démocratique Africain (RDA) en 1946. Ce qui permettra selon les membres du PPA-CI de fédérer toutes les énergies africaines pour une nouvelle aventure.
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo devenu leader panafricaniste, devant plus de 1 600 congressistes, vêtus de tee-shirts, de pagnes, coiffés de bobs ou enveloppés dans des écharpes à son effigie, est revenu sur ses années d’incarcération à la Haye (2011-2019) et les poursuites pour crime contre l’humanité engagées par la Cour pénale internationale (CPI). «Nous allons reprendre ensemble notre chemin», a indiqué Laurent Gbagbo, avant d’ajouter «Je ferai de la politique jusqu’à ma mort!».
Ce nouveau bébé aux dents panafricanistes, permettra-t-il à l’ancien président ivoirien de lorgner de nouveau vers le palais présidentiel en 2025? Difficile de répondre surtout que les jeunes loups sont conscients que le temps est arrivé pour eux également de prendre leur destin en main. L’avenir nous le dira.
Plusieurs représentants politiques d’une douzaine de pays africains étaient présents pour le congrès de lancement du parti. Sur le logo du PPA-CI, on remarque, les doigts des deux mains entrelacées dans une carte de l’Afrique symbolisant la visée panafricaine de ce nouveau parti et de son leader. «Regardez le monde et voyez quels sont les puissants, ce sont les pays grands de taille, la Chine, les Etats-Unis, la Russie, le Canada. Tant que nous sommes dans des micro-Etats nous ne sommes rien. Il faut que les Etats africains s’unissent!», a souligné Laurent Gbagbo.
L’absence remarquée de Simone Gbabgo
Une absence était cependant remarquée, celle de Simone Gbabgo, ex-Première Dame dont Laurent Gbagbo a récemment demandé le divorce. En déplacement en République démocratique du Congo, elle multiplie ces dernières semaines les signaux pour tracer son propre chemin politique.
Ce nouveau parti selon certains observateurs pourrait devenir une des principales forces d’opposition, avec le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ex-président Henri Konan Bédié.