22 novembre 2024
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Procès Thomas Sankara et autres : Le premier accusé, Yamba Elysée Ilboudo passe à la barre le 26 octobre 2021

Le procès Thomas Sankara et ses 12 compagnons a repris ce 25 octobre 2021 avec entre autres, la vérification des parties avec leurs conseils, la question de l’audition par visioconférence de certains témoins, la lecture de l’arrêté de renvoi (environ trois heures) et la demande de mise en liberté provisoire de dix accusés par les avocats de la défense. Cette requête sera tranchée le mardi 26 octobre 2021, selon le président du tribunal. Et c’est par ces objets que le tribunal a suspendu l’audience. Elle reprendra le 26 octobre 2021, avec la projection d’éléments audios et vidéos suivie de la comparution du premier accusé, Yamba Elysée Ilboudo.

Il est 9h 08 minutes, lorsque dans la salle d’audience, retentit, la chambre. Cette annonce met toute la salle debout pour permettre au tribunal de s’installer pour l’audience du jour. Après cette installation, le président du tribunal a ordonné au greffier de procéder à la vérification de la partie civile et leur conseil. La vérification des témoins cités par la partie civile et du parquet militaire.  Cette vérification a permis de constater dans la salle plusieurs témoins absents et présents.

Un aperçu de la salle d’audience©infoh24

Après ce constat, le président du tribunal a donné la parole au parquet militaire sur le cas des témoins absents. Dans ses observations, le parquet militaire a signifié au tribunal que les absents ont reçu notification et ont promis d’être présents au tribunal. Le parquet poursuit en demandant au tribunal d’arrêter la liste des témoins cités. À cette étape d’établir le chronogramme de la liste des témoins, le tribunal revient sur la requête de la partie civile qui souhaite qu’on puisse écouter certains témoins par visioconférence. Cette requête a fait l’objet de plusieurs échanges entre les avocats de la défense et ceux de la partie civile.

Pour les avocats de la défense, ils souhaitent que l’audition des témoins se fasse de façon traditionnelle sans qu’il ait des enregistrements. Mieux, ils s’inquiètent sur la crédibilité des témoins par visioconférence. « Quel mécanisme a le tribunal pour savoir si le témoin ne ment pas. Par conséquent, ils demandent l’application de la loi qui dit lorsqu’un témoin est absent, de passer outre » a soutenu un des avocats de la défense, Me Sombié Mamadou.

Des présumés accusés©infoh24

Il n’en fallut pas plus pour que Me Prospère Farama rechigne de son siège. « Nous prendrons en charge la logistique pratique. Nous allons prendre en charge ce que l’Etat ne peut pas faire », a-t-il déclenché. Mieux il demande au parquet de ne pas confondre audition par visioconférence et enregistrement du procès. C’est sur ce point de divergence entre les deux parties que le président du tribunal a suspendu l’audience pour cinq minutes afin de trancher sur la question de l’audio des témoins par visioconférence.

À la reprise de l’audience, le tribunal a autorisé l’audio des témoins par visioconférence à travers le concours du ministère de la défense nationale et des anciens combattants par l’entremise de son service informatique et de la communication. Suite à la résolution de cette difficulté, le président du tribunal a interpellé les témoins présents pour des clarifications concernant leur rôle.

Au regard de l’état de santé de certains témoins et surtout qu’ils ne doivent suivre le procès afin d’éviter qu’ils soient influencés, un aménagement a été trouvé. Ce qui leur permet de venir lorsque le tribunal aura besoin d’eux et un chronogramme a été arrêté. Ils ont été constitués par groupes de cinq. Après l’établissement du chronogramme de passage des témoins, place a été faite au greffe de faire la lecture de l’arrêt de renvoi. Et durant  trois heures, les présumés accusés ont été situés sur les faits qui leur sont reprochés dans  ce procès.

Me Prospère Farama dans ses dossiers©infoh24

 À la fin de cette lecture, le tribunal a fait remarquer que plusieurs avocats de la défense ont introduit des requêtes de mise en liberté provisoire de certains accusés pour diverses raisons (problèmes de santé, des accusés qui veulent subvenir aux besoins de leur famille etc.) Sur cette requête des avocats de la défense, le parquet militaire lors de ses observations a souhaité que le tribunal leur accorde cette demande car la prise en corps de certains témoins a été faite par rapport à l’arrêt de renvoi. Mais les avocats de la partie civile ne sont pas d’accord sur cette requête. Selon eux, les raisons avancées par les avocats de la défense ne sont pas probantes.

Et selon les avocats de la partie civile, il y a aucune garantie qui prouve que ces présumés accusés répondront chaque fois à leur convocation dans le cadre de ce procès. C’est sur ce point de désaccord que le tribunal a décidé de suspendre l’audience tout en indiquant que cette divergence des parties sur la demande de mise en liberté provisoire de certains accusés sera tranchée le mardi 26 octobre 2021. Mieux, l’audience du 26 octobre 2021 reprendra avec la projection d’éléments audios et vidéos suivie de la comparution du premier accusé, Yamba Elysée Ilboudo.

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