Le comité international de la Croix-Rouge ( CICR) a initié un panel ce 12 novembre 2021, à Ouagadougou. Objectif, à travers un panel, dresser le bilan d’adhésion du Burkina Faso aux conventions de Genève.
« 60 ans d’adhésion du Burkina Faso aux conventions de Genève : Etat de mis en œuvre nationale, défis et perspectives » est le thème du panel qui a mobilisé des connaisseurs du droit international humanitaire et des partenaires du CICR. Il s’agit des panelistes tels que Julie Francine Yonli/Yaméogo, SG CMDH coordinateur, Colonel Jean Célestin Bernard Ouattara de la cellule DIH au ministère de la Défense et des anciens combattants et Lazare Zoungrana, SG de la Croix-Rouge Burkinabè.
Pour rappel, le 07 novembre 1961, la Haute-Volta, aujourd’hui Burkina Faso a adhéré aux conventions de Genève, soit, le 3e pays membres de la CEDEAO. Aujourd’hui, le CICR compte plus de 174 pays qui ont adhéré aux conventions de Genève, défendant le principe que, la guerre à des limites, l’obligation d’entraide et le droit international humanitaire. C’est ainsi que Laurent Saguy, chef de la délégation CICR au Burkina a précisé que son institution défend des principes comme l’humanité, l’impartialité, la neutralité , l’indépendance, le volontariat, l’unité et l’universalité. Il a ajouté que l’ambition du CICR est la » défense de la dignité de la personne ».
Dans son intervention, Julie Francine Tonli/Yaméogo a expliqué que le Burkina Faso est partie prenante des conventions, ce qui lui impose les obligations , à cause du principe de la réciprocité. Un constat similaire fait par le Colonel Jean Célestin Bernard Ouattara, qui ajouté que la formation en droit international humanitaire fait partie des curricula des forces armées nationales, depuis les centres de formations, jusqu’à des formations spécifiques, au plan national qu’international.
Le SG de la Croix rouge burkinabè, Lazare Zoungrana a dressé un bilan de l’engagement de l’institution sur le territoire national, avant et depuis la crise sécurité qui sévit au Burkina. Pour lui, la croix rouge dans la neutratité reste engagée à la base pour rendre la dignité aux populations, mais aussi auprès des déplacés internes.
Dr Zakaria Daboné a expliqué qu’il y a des groupes armés à travers les violences armées prolongées et des conflits armés qui se constatent sur le globe terrestre. Et, toutes les fois, que cela se constate, le droit international devrait s’appliquer et permettre au CICR d’intervenir pour aider au niveau des conséquences à donner de la dignité aux civils et aux militaires, aux déplacés et refugiés.
Face à ce constat, l’universitaire relève que le Burkina Faso qui traverse une crise sécuritaire, traverse aussi une crise humanitaire, d’où la nécessité du droit international et l’engagement du CICR. Le terrorisme n’est pas interdit en droit international humanitaire, le terrorisme qui est interdit en droit international humanitaire, c’est le terrorisme dirigé contre les civils.
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