22 novembre 2024
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Ministère des infrastructures et du désenclavement : Plus de 519 milliards FCFA investis dans des projets routiers en 6 ans

Le désenclavement du Burkina constitue l’un des grands engagements du Président Roch Marc Christian Kaboré depuis son accession au pouvoir en décembre 2015. Malgré la crise sécuritaire sanitaire (Covid-19), des efforts importants ont été consentis pour la réalisations de projets routiers. De 2016 à 2020, plus de 800 km de routes bitumées interurbaines et plus de 400 km de voiries urbaines dans plusieurs villes du Burkina ont été construits ou réhabilités ; ainsi que plus de 2 000 km de pistes rurales aménagés à travers le territoire national. Ces réalisations ont généré plus de 100 000 emplois et d’importantes infrastructures socioéconomiques pour les communautés locales accueillant les projets routiers.

Le réseau routier national du Burkina Faso a connu une modernisation accélérée au cours des 5 années de gouvernance du Président Roch Kaboré. En effet, le linéaire de routes revêtues qui était évalué à 3741 km est passé à 4187,58 km en fin 2020, soit une évolution de 24,50% à 27,42%. De façon concrète, plus de 419,55 km de nouvelles routes bitumées interurbaines ont été construits, la réhabilitation et le renforcement a concerné plus de 423,10 km de routes interurbaines. Pour ce qui concerne les voiries urbaines incluant les réalisations faites à l’occasion de la commémoration tournante de la fête nationale (le 11-Décembre), 410, 96 km ont été réalisés.

1250 km bitumés, 2134 km de pistes rurales de 2016 à 2020

Au total, plus de 1250 km de routes ont été construits et ou réhabilités et / ou renforcés au cours de cette période. Plus de 349 milliards de francs CFA ont été mobilisés et injectés dans la réalisation de ces infrastructures routières sur cette période. Au niveau de l’aménagement des pistes rurales dont le potentiel est estimé à plus de 46 000 km, 2134 km de routes ont été réalisés sur un linéaire total de travaux engagés de 3828,4 km pour un coût global de plus de 90 milliards de francs CFA.

S’agissant de l’entretien routier, 18 699 km de routes en terre bénéficient d’un entretien courant, tandis que 2 086 autres km ont reçu des travaux d’entretien périodique. Environ 80 milliards ont été injectés dans ces travaux d’entretien courant et périodique des routes. A ces réalisations s’ajoutent d’importants ouvrages de franchissement, notamment, des ponts et des échangeurs ainsi que des infrastructures socioéconomiques (écoles, centres de santé, maisons des jeunes et des femmes, forages, postes de gendarmerie, mosquées, etc.). Ces infrastructures ont été réalisées à la demande des populations affectées par les projets routiers (voir les détails de ces réalisations dans les encadrés).

Le Pont mixte de Boromo dans la région de la boucle du Mouhoun (DR)

Un autre chantier important du développement des infrastructures routières concerne les travaux de modernisation des postes de péage dont trois sont actuellement en cours. Il s’agit de celui de la sortie Ouaga-Bobo, précisément à Tintilou, avec 13 voies de circulation et des équipements modernes, celui de la sortie Bobo-Ouagadougou et de celui de la sortie Ouaga-Fada, plus précisément à Boudtenga. Plus de 100 milliards seront injectés dans ces projets qui vont contribuer à la fluidité du trafic et générer davantage de recettes.

Ce bilan a été réalisé sous la direction du Buldozer national, le ministre sortant, Éric Bougouma. Son successeur, Ollo Franck Hervé Kansié, qui est lui-même de la maison, outre ce bilan, hérite de perspectives prometteuses dont des chantiers en cours ou presqu’en voie de lancement. Jusqu’à sa nomination le 13 décembre dernier, le ministre Kansié était le Secrétaire général du ministère.

Difficultés rencontrées

La mise en œuvre de ces projets a été impactée par le contexte sécuritaire contraignant le gouvernement à revoir ses prévisions (5000 km) à la baisse (3 800 km). Du fait des attaques terroristes, certains chantiers comme le tronçon Diapaga-Tansarga-frontière du Bénin ont été abandonnés. Dans d’autres cas, ces attaques ont eu pour conséquence la réduction du temps de travail sur les chantiers et la mobilisation des Forces de défense et de sécurité pour protéger les équipes et leurs matériels de travail. Ce sont, notamment, au Sahel (Dori-Gorom-Gorom), dans la Boucle du Mouhoun avec la route Tougan–Lanfiéra où le chantier a été la cible d’attaque terroriste ayant occasionné le saccage et l’incendie d’engins estimés à plusieurs centaines de millions de francs CFA. Elles engendrent également des déplacements quotidiens des matériels et engins. Tout cela provoque un renchérissement des coûts des projets qui n’avaient pas pris en compte ces aspects dans l’enveloppe financière initiale. Cela nécessite parfois des réajustements financiers pour permettre aux entreprises de faire face aux charges supplémentaires imposées par le contexte sécuritaire.

Le Pont de Sirba (DR)

Par ailleurs, certains projets butent sur plusieurs autres lots de difficultés. Au niveau des voiries urbaines, par exemple, l’on peut relever, entre autres : les déplacements des réseaux des concessionnaires (installations des réseaux de téléphonie, d’électricité, d’eau et d’assainissement, etc.) entrainent parfois des investissements importants et perturbent les délais d’exécution des travaux. Il y a aussi les requêtes des populations riveraines qui poussent parfois à des modifications des schémas techniques initiaux. Par exemple, dans certains cas, les populations exigent des terrepleins centraux pour séparer les voies (cas de la route de Kamboinsin à Ouagadougou), dans d’autres cas, elles exigent la construction ou la destruction des ralentisseurs. On peut y ajouter également les surcoûts liés aux dédommagements des personnes affectées par les projets qui suscitent parfois des levers de boucliers. Enfin, la qualité et les performances de certaines entreprises restent une grosse épine dans le secteur des infrastructures routières au Burkina Faso.

Par Aicha TRAORE

Encadré : Les ouvrages de franchissement construits de 2016 à 2020

  • L’échangeur du Nord (Ouagadougou) ;
  • Le pont mixte de Boromo ;
  • Le pont de Kougri ;
  • Le pont de Yalgo ;
  • Les ouvrages de Djikoôfè (périphérie de Ouagadougou) ;
  • Le pont de Coala ;
  • Le pont de Sirba ;
  • Le pont de Napagba ;
  • Le pont  Nazinon
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