Dans la déclaration qui suit, le Mouvement SENS du Burkina Faso condamne les sanctions prononcées par la CEDEAO et l’UEMOA contre le Mali. Ce mouvement politique appelle par ailleurs « l’ensemble des peuples d’Afrique à faire bloc pour soutenir le peuple frère du Mali et faire échec aux sanctions scélérates et irresponsables » des deux organisations de la sous-région.
Le 4ième sommet extraordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté Economique Ouest Africaine (CEDEAO) ainsi que la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) réunis à Accra le 9 janvier 2022 ont unanimement décidé d’infliger une série de sanctions économiques, financières et politiques au Mali, avec effet immédiat, au motif que ce pays ne montre aucune volonté ni aucun progrès « dans le processus de restauration d’un ordre constitutionnel et démocratique normal ».
Les deux organisations sous-régionales reprochent en outre aux autorités politiques de la Transition, le report des élections présidentielles initialement prévues pour le 27 Février 2022. Pour ces motifs, elles appellent l’Union Africaine (UA), l’Organisation des Nations Unies (ONU) ainsi que tous les autres partenaires du Mali à endosser et renforcer ces sanctions collectives contre le peuple du Mali.
En tant qu’organisation politique panafricaniste attachée au respect du droit des peuples à la liberté, le Mouvement SENS tient à exprimer tout d’abord sa solidarité avec le peuple frère du Mali aussi bien dans cette épreuve que dans toutes celles auxquelles il a été exposé ces dernières années, sans aucun soutien actif de ces organisations (CEDEAO, UEMOA…)
Il appelle ensuite l’ensemble des peuples d’Afrique à faire bloc pour soutenir le peuple frère du Mali et faire échec aux sanctions scélérates et irresponsables de la CEDEAO et de l’UEMOA.
Enfin, le Mouvement SENS condamne l’attitude irresponsable de ces deux organisations sous-régionales aussi bien pour leur collusion habituelle avec la mal gouvernance et les modifications constitutionnelles antidémocratiques que pour leur manque d’empathie et de solidarité avec les peuples d’Afrique.
Il réitère pour finir sa foi en une Afrique libre, véritablement indépendante et unie pour le bonheur et la prospérité de ses filles et fils.
Ouagadougou, le 11 Janvier 2021
LA COORDINATION NATIONALE
MOUVEMENT SENS
Servir et Non se servir