Le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Jean-Claude Kassi Brou, a déclaré, le 16 janvier 2022, que « l’organisation sous-régionale reste disponible pour accompagner le Mali à un retour à l’ordre constitutionnel à travers l’organisation d’élections crédibles dans un délai raisonnable et réaliste ».
« La Cédéao reste disponible pour accompagner le Mali pour le retour à l’ordre constitutionnel à travers des élections crédibles dans un délai raisonnable et réaliste », a indiqué Jean-Claude Kassi Brou sur twitter.
Cette déclaration intervient au moment où le gouvernement de la Transition a annoncé son intention de porter plainte contre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).
Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maiga a déclaré, dans une interview exclusive à la télévision nationale que le gouvernement portera plainte contre les sanctions économiques imposées par la Cédéao et l’Uemoa auprès des juridictions compétentes.
« Nous avons élaboré un Plan de riposte contre ce processus pour sauvegarder la souveraineté de l’Etat malien, son intégrité territoriale. Il y a des mesures à caractère juridique qui vont être prises. Nous avons porté plainte contre ces décisions devant les institutions habilitées sous-régionales, africaines et internationales », avait déclaré Choguel Kokalla Maiga.
La Cédéao avait annoncé, le 9 janvier courant, la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays membres et le Mali, la suspension de toutes les transactions commerciales, à l’exception des produits de première nécessité notamment pharmaceutiques, les fournitures et équipements médicaux, ainsi que le matériel pour le contrôle de la Covid-19 et des produits pétroliers et électricité.
Selon le Chef du gouvernement « la finalité des sanctions illégales et illégitimes de la Cédéao et de l’Uemoa est de déstabiliser l’État malien et d’achever un peuple déjà à terre. En comparant, ces sanctions aux textes fondamentaux de ces organisations, vous vous rendrez compte qu’il y a eu un abus de pouvoir ».
Choguel Kokalla Maiga a regretté que « ces organisations sous-régionales ont choisi, l’Etat d’extrême faiblesse du Mali dans lequel il s’est retrouvé à cause de considérations d’ordres géopolitiques »
En rappel, des millions de Maliens ont répondu à l’appel à la mobilisation populaire des autorités de la Transition, contre les sanctions économiques imposées par la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest et de l’Union Économique et Monétaire Ouest- africaine.