L’association des promoteurs immobiliers du Burkina a animé une conférence de presse ce vendredi 21 janvier 2022 pour dénoncer le rapport du comité ad hoc du ministère du développement urbain, de l’habitat et de la ville sur l’approbation des projets immobiliers. 295 projets immobiliers ont été rejetés par ce comité ad hoc.
Le lundi 17 janvier 2022, le ministère du développement urbain, de l’habitat et de la ville a présenté le rapport du comité ad hoc chargé d’examiner les demandes d’approbation des projets immobiliers au Burkina Faso. Selon les conclusions de ce rapport, 105 projets immobiliers ont été jugés recevables et 295 autres projets ont été rejetés. Selon les autorités burkinabè, les dossiers rejetés ne sont pas conformes au nouveau Schéma Directeur d’Aménagement du Grand Ouaga (SDAGO) adopté en septembre 2020 et prévu pour l’horizon 2025.
Au cours du point de presse tenu ce vendredi 21 janvier 2022, l’association des promoteurs immobiliers du Burkina rejette les conclusions de ce rapport. Ce sont au total quatre associations qui se démarquent de ces décisions du ministère du développement urbain, de l’habitat et de la ville. Il s’agit de l’APIB, l’UNAPIB, le SINAPEC (syndicat) et l’association des promoteurs immobiliers de Bobo.
Pour eux, les projets rejetés datent de 5 et 6 ans et ils ne comprennent pas pourquoi ceux-ci ont été recalés d’autant plus que selon la constitution, la loi n’est pas rétroactive. Pour Roger Nikièma président de l’APIB et représentant des quatre associations à ce point de presse, la loi n’étant pas rétroactive, faire le croisement des projets de 5-6 ans avec le SDAGO est inconcevable et incompréhensible. Ils reprochent au ministère du développement urbain, de l’habitat et de la ville d’être lent dans le traitement des dossiers réceptionnés et l’absence de dialogue entre le ministère de tutelle et les promoteurs immobiliers.
« Ces projets rejetés ont été dûment déposés depuis 5-6 ans avant l’entrée en vigueur de cet outil de planification urbaine qui nous semble déjà être dépassé et devrait normalement tenir compte de la réalité du terrain et des projets en cours », explique Roger Nikièma. Pour Roger Nikièma et ses camarades, le SDAGO étant postérieur aux dossiers de demandes d’approbation de projets immobiliers, par conséquent, la décision du comité ad hoc est injuste et incohérente.
L’association des promoteurs immobiliers du Burkina exige donc du ministère du développement urbain, de l’habitat et de la ville, la validation de toutes les demandes d’approbation de projets immobiliers et fonciers déposés au ministère de tutelle et la levée de la suspension de la réception des dossiers des demandes d’approbation.
Au cours de cette conférence de presse, les promoteurs immobiliers ont reçu le soutien du syndicat national des professeurs et partenaires des écoles (SYNAPEC). Tout en s’indignant contre la posture du ministère du développent urbain, de l’habitat et de la ville, le SYNAPEC entend mener des actions de soutien à leurs ‘’partenaires immobiliers’’. Pour Adama Dabilgou secrétaire général du SYNAPEC, le ministère du développement urbain, de l’habitat et de la ville, a un agenda caché et sa structure se mobilisera dans les prochains jours en vue de sauvegarder les emplois sous menace de liquidation.