Plusieurs sociétés détiennent des permis de recherches minières au Burkina Faso. L’ONG ORCADE a réalisé une étude sur la gestion desdits permis.
279 permis de recherches minières en cours au Burkina Faso. C’est la révélation d’une récente étude de l’ONG ORCADE (organisation pour le renforcement des capacités de développement). Ces permis de recherches couvrent une superficie totale de 4 781,15 Kilomètres carrés, soit 1,74% du territoire national.
Les provinces de la Gnagna, du Gourma, du Ganzourgou, du Noumbiel, du Passoré, du Poni, du Yatenga, du Tuy, de la Bougouriba, du Passoré, de la Tapoa, du Séno, etc. sont les zones couvertes par ces permis de recherches minières.
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Dans le cadre de l’étude, ORCADE a analysé 35 des 279 permis. Si en phase de recherche, les sociétés minières bénéficient d’exonérations sur plusieurs impôts, les permis de recherche rapportent des revenus à l’Etat. Le paiement des droits fixes d’octroi et des droits fixes de renouvellement des 35 permis de recherche analysés a généré plus de 160 millions de francs CFA pour le Burkina Faso.
50 millions de francs CFA pour le paiement des droits fixes de renouvellement
Des sociétés bénéficiaires de ces permis de recherche introduisent des demandes de renouvellement des permis de recherche. Ces droits fixes d’octroi ou droits fixes de renouvellement exceptionnel varient entre 1 à 50 millions de francs CFA.
Selon le rapport d’étude sur la gestion des permis de recherches minières au Burkina Faso, la société Ampella Mining Gold Sarl a payé 50 millions francs CFA pour le renouvellement exceptionnel unique de son permis de recherche dans le Noumbiel dans le Sud-Ouest du Burkina Faso.
Malgré ces sommes encaissées, les exonérations restent nombreuses. « Elles causent du tort au pays car le Burkina Faso est un pays à faible imposition. Ce qui continue d’accentuer la pauvreté des populations surtout celles vivant en milieu rural », précise le rapport d’étude.
Il est reconnu que l’or est le principal produit d’exportation du Burkina Faso ces dernières années. Depuis 1930, ce métal a été découvert sur le site de Poura à une trentaine de kilomètres de Boromo dans la région de la Boucle du Mouhoun. C’est là que la première mine industrielle du pays a été construite.