Depuis le 9 janvier 2022, le gouvernement malien et la CEDEAO n’ont pas encore trouvé un terrain d’attente. Pourtant, l’économie du pays et les conditions de vie des populations sont en nette dégradation. L’espoir placé à Choguel depuis sa nomination à la tête du gouvernement a conduit à la grisaille. D’où cette interrogation, au regard du constat sur le terrain, le Premier ministre Choguel n’a-t-il pas échoué ? Le constat sur le terrain semble donner raison à certains observateurs qui qualifient d’échec la politique du Premier. Le président Assami veut-il rompre avec son Premier ministre Choguel. Les choses semblent se préciser.
Des réformes en arrêt, un pays en panne sur le chantier de développement et une population qui souffre de l’incapacité de ses dirigeants à trouver les solutions pour améliorer leurs conditions de vie. Un pays dans lequel, on veut résoudre les problèmes à l’interne dont les acteurs commis à la tache pointent toujours le doigt accusateur sur les partenaires comme les premiers responsables. Pourtant, ils ont dit devant le peuple qu’ils vont apporter les solutions aux problèmes des Maliens. Après plusieurs semaines, les Maliens constatent que la situation se dégrade de plus en plus.
Face à cette dégradation accélérée de la situation, le Président de la Transition Assimi Goïta semble vouloir situer les responsabilités. Et le premier responsable n’est rien d’autre que le gouvernement dirigé par le Premier ministre Choguel. Ce gouvernement dès le départ avait pour mission de mettre en œuvre la feuille de route du président. Pour cette mission de grande envergure, le président avait laissé les mains libres au sens propre du terme au Premier ministre de conduire le navire malien à bon port. À l’heure du mi- bilan, les Maliens constatent que leurs attentes n’ont pas été comblées. Pire, leur pays s’enfonce plus dans la crise.
Devant une telle situation et fidèle à sa vision, le président de la transition veut rectifier le tir car l’échec de son gouvernement est visible. Et le Premier ministre est au cœur de cette situation désastreuse à cause de son entêtement sur certains dossiers qui ont bloqué tout le pays. C’est pourquoi, il est important que le Colonel Assimi veuille ramener le navire dérouté sur le bon chemin.
L’une des solutions serait de remercier son Premier ministre et son gouvernement pour éviter le pire. Et surtout renouer très vite le dialogue avec les partenaires pour sauver le pays notamment avec l’organisation sous régionale, la CEDEAO. Le blocage de la CEDEAO va provoquer d’autres crises dont les premiers responsables ne sont d’autres que les acteurs du régime de la transition.
L’enlisement de la crise est ressenti par les Maliens. Le manque de solution avec la CEDEAO sur le chronogramme raisonnable et le manque de solutions face à la sanction sont des faits réels. Et comme ayant le dernier mot dans la gestion du pays, il est de son devoir en tant que président de trouver la solution.
Pour corriger l’égarement, le Président Assimi doit amener du sang neuf à la tête de l’exécutif pour soulager les Maliens qui ont trop souffert de l’incapacité de certains acteurs à ramener le pays sur le droit chemin de développement. Ce nouveau patron de l’exécutif doit avoir pour boussole le retour du Mali dans le concert des Nations avec des réformes institutionnelles réalistes et le retour à l’ordre constitutionnel dans la paix et dans la sécurité.