Le candidat à l’élection présidentielle, Zéphirin Diabré a tenu le dimanche 15 novembre 2020 à Ouagadougou un meeting avec les militants de son parti, l’Union pour le progrès et le changement (UPC) au stade municipal. Une occasion pour le candidat d’assener ses vérités à ses détracteurs.
Les militants de l’Union pour le progrès le changement (UPC) sont formels. Au sortir des élections du 22 novembre 2020, leur candidat Zéphirin Diabré va occuper le gros fauteuil présidentiel au palais de Kosyam. Selon eux, leur candidat a tous les atouts et est l’homme qu’il faut pour « sauver le Burkina Faso du chao dans lequel le pays baigne depuis cinq ans ». « C’est Zéphirin qui peut sauver le Burkina de l’insécurité et du chômage », confie un militant.
Lire aussi : Présidentielle 2020 au Burkina Faso : Des déséquilibres frappants entre candidats
Et les slogans à cet effet sont bien à propos. Les partisans du candidat dans la région du centre ont crié « victoire pour l’UPC » et croient dur comme fer que le parti du Lion pourra s’imposer aux législatives.
Pour Alban Zoungrana, militant du parti du Lion, le Burkina Faso est devenu comme « un avant-gout de l’enfer ». « On est fatigué. On est fatigué des attaques terroristes et des pertes en vies humaines », lance un autre militant du parti. Pour lui, Zéph est la solution, « la solution aux souffrances des Burkinabè ».
Le meeting de l’UPC dans la région du Centre a tenu ses promesses selon les responsables du parti. La mobilisation semble donner satisfaction. Mais la machine a tardé à démarrer au stade municipal Issoufou Joseph Cononbo. La « star » du jour, Zéphirin Diabré, a un peu trop fait attendre ses militants. La lassitude et la fatigue étaient même perceptibles dans la posture de certains ses militants.
Zéro plus zéro, c’est renvoyé
A 16h22 lorsque le candidat fait son entrée, les militants du parti retrouvent une soudaine inspiration. Bien encadré par sa sécurité rapprochée, il parcourt le stade à grands pas, se tape un bain de foule pour réchauffer le public. Un peu comme s’il avait conservé sa fougue juvénile, Zeph lève ses deux mains, sautille au fur et à mesure que ses soutiens scandent son nom qu’ils n’oublient pas d’accompagner de « Kosyam ».
Dans son adresse, le candidat de l’UPC a eu une pensée pour les soldats tombés à Tin-Akof deux jours plus tôt. Minute de silence observée, Zéphirin Diabré décoche des flèches contre le pouvoir MPP. Il a appelé les Burkinabè à ne pas commettre l’erreur en confiant les destinées du pays à « des gens qui ne savent pas où ils vont ou ce qu’ils font. Ceux qui dirigent disent qu’ils vont nous faire un coup KO. Mais ils ont déjà fait un coup KO au pays ».
Le natif de la commune de Gombousgou au Centre-sud du Burkina Faso n’est pas venu les mains vides au meeting. Dans sa besace, plusieurs promesses. Il dit vouloir reprendre les lotissements. « Si je suis élu, je vais commencer les lotissements », a insisté le candidat. Aux jeunes, il promet « de trouver des emplois » et une banque pour financer les activités économiques et commerciales des femmes. Le candidat Zeph, s’il est élu au soir du 22 novembre 2020, ambitionne porter le SMIG à 50 000 francs.
Il promet de faire fuir les terroristes. Pour Diabré et ses militants, le pouvoir MPP a une note de zéro sur vingt sur le plan de la réconciliation nationale, de l’emploi des jeunes, des lotissements. « Zéro plus zéro plus zéro, si c’est un élève, il est renvoyé. Donc vous devez les (ndlr les dirigeants actuels) renvoyer », a conclu le candidat Zéphirin Diabré.
WDO