Ceci est une déclaration signée des filles et fils de la province du Ganzourgou. Tout en reconnaissants les nouvelles autorités depuis le 24 janvier 2022, ils appellent à la libération de leur frère, Roch Marc Christian Kaboré.
Nous, responsables coutumiers, religieux et d’associations, anciens, Femmes, jeunes, cadres, opérateurs économiques, Fonctionnaires, Elèves et étudiants, filles et fils de la Province du Ganzourgou réunis ce jour 19 mars 2022 à Zorgho, adressons nos salutations à toutes les filles et à tous les fils de notre pays, aux nouvelles autorités, et à toutes les personnes de bonne volonté.
Le 24 janvier 2022, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), par une déclaration, a pris le pouvoir dans notre pays.
Depuis lors, un nouveau Président a été investi et a prêté serment. Un nouveau gouvernement a aussi été mis en place.
Notre fils, frère, le Président Roch Marc Christian KABORE a été officiellement placé en résidence surveillée. De fait, il ne jouit plus de sa liberté d’aller et de venir, de vivre convenablement avec sa famille, ses amis et ses connaissances. Cela constitue pour les filles et les fils du Ganzourgou un motif de grande préoccupation.
Nous rappelons que c’est le peuple burkinabè qui, librement et démocratiquement, a élu Roch Marc Christian KABORE le 29 novembre 2015 puis, après un premier mandat de cinq ans, l’a réélu le 22 novembre 2020 comme Président du Faso.
Dans l’exercice de ses fonctions, le Président Roch Marc Christian KABORE a apporté sa contribution pour bâtir une nation reconciliée, en paix et prospère, à travers ses deux programmes nationaux de développement.
Depuis son accession au pouvoir, il a fait face, avec le peuple tout entier, à une adversité jamais égalée dans l’histoire de notre pays, du fait, notamment, de la fronde sociale quasi permanente et des innombrables attaques terroristes.
Nous pleurons, avec la nation entière, la mort de valeureux filles et fils, civils et non civils. Nous compatissons à la douleur des nombreux blessés et déplacés internes. Puissent les âmes des disparus reposer en paix. Puissent les blessés recouvrer la santé, les déplacés internes retourner, un jour, chez eux.
Face à tous ces défis, notre fils et frère, le Président Roch Marc Christian KABORE a fait ce qu’il pouvait, humainement, faire et nous en tirons une grande fierté.
Nous sommes fiers de ce fils attaché à sa patrie, respectueux des coutumiers, des religieux, des anciens, des femmes et des jeunes, aimant tous les burkinabé sans distinction.
C’est pourquoi, dans un élan de solidarité fraternelle, nous appelons les nouvelles autorités à libérer le Président Roch Marc Christian KABORE et à prendre toutes les dispositions afin de lui permettre de jouir de ses droits de citoyen et d’ancien Chef d’Etat.
Notre fils et frère, le Président Roch Marc Christian KABORE, a un cœur et un esprit dénués de toute idée de violence et de vengeance. Notre fils et frère est connu de tous pour être un homme de paix, de dialogue et de consensus.
Il a tant donné à son pays et à sa grande famille du Ganzourgou. Puisse Dieu le récompenser, par nos prières et nos bénédictions. Nous avons besoin de lui, libre.
Nous élevons des prières et des bénédictions sur les nouvelles autorités du pays, sur toutes les filles et tous les fils de la nation ainsi que sur toutes les personnes de bonne volonté qui travaillent pour la paix et la concorde dans notre pays, qui œuvrent à la libération du Président Roch Marc Christian KABORE.
Dieu bénisse le Burkina Faso !
Fait à Zorgho, le 19 mars 2022
Les filles et fils du Ganzourgou