Le feuilleton entre la communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le gouvernement de la transition se poursuit. Mieux dans cette série, chaque acteur joue avec dextérité son rôle. Après avoir bouclé, une visite de deux jours au Mali, le médiateur de la CEDEAO. Le constat est qu’il n’y a pas d’accord entre le gouvernement et la CEDEAO sur la durée de la transition.
Les discussions entre les responsables de la transition au Mali et le médiateur de la CEDEAO s’enlisent sur la durée de la transition qui doit aboutir à l’organisation de l’élection présidentielle. Dans cette démarche, le médiateur de la CEDEAO a encore séjourné au Mali. Mais c’est le statu quo. Les lignes n’ont pas encore bougé concernant la durée de la transition. Et dans ce dialogue, le gouvernement pointe du doigt la CEDEAO. Car dans un communiqué, le gouvernement malien met en exergue les efforts qu’il a consentis depuis le top de départ des négociations.
En effet, après le coup d’État dans le coup d’État des militaires, cela fait un an et demi que la durée de la transition au Mali n’est toujours pas connue. Et on pensait qu’avec cette énième rencontre entre la CEDEAO et le gouvernement malien. On allait connaître la fin de ce feuilleton diplomatique. Chaque acteur dans cette série ne semble pas être flexible sur sa position. Mais en croire le gouvernement, dans un communiqué, il a souligné ses propres efforts et rejette l’échec des négociations sur la mauvaise volonté de la CEDEAO dont la proposition est restée inchangée tout ce temps.
Pour le gouvernement malien, il a fait plusieurs propositions. D’abord cinq, puis quatre ans pour la durée de la transition, le gouvernement a passé de 36 mois, de 29 et enfin de 24 mois. Ce nouveau délai incompressible aux yeux des Autorités du Mali n’a pas reçu l’assentiment du Médiateur de la CEDEAO et de sa délégation qui sont restés leur position.
Le gouvernement de la République du Mali rejette cette absence de compromis à ce stade pour une transition dont l’objectif est de poser les jalons de la refondation du Mali, puis de mettre en place un nouvel ordre constitutionnel.
Ce délai de 24 mois selon le gouvernement malien tient compte de la réalisation de certaines réformes nécessaires à des élections. Mais pour le gouvernement malien, le délai de 16 mois proposé par la CEDEAO tient seulement compte, selon le gouvernement, du calendrier électoral à en croire le gouvernement malien.
De son côté, le Médiateur a affirmé sa volonté de «continuer à discuter avec les autorités maliennes afin de convenir d’un calendrier de transition acceptable ». Et il a même demandé au Comité local de Suivi et aux experts de la CEDEAO de poursuivre leur travail avec les autorités maliennes.