Dans cette interview, Simon Guilogo, Chargé de communication du Mouvement LES INTEGRES, revient sur ses combats politiques et ses perspectives pour un Burkina Faso debout.
L’Infoh24.Info : Parlez-nous de vos combats politiques ?
Simon Guilogo : En tant que chargé de communication du Mouvement LES INTÈGRES dont l’essence même est la veille citoyenne, je me fais le porte-voix de tous les laissé pour compte en m’inscrivant dans la logique apolitique. Ainsi, en qualité d’acteur de la société civile burkinabè, mon combat se veut pour but de susciter un éveil de conscience collectif face au danger qui menace la souveraineté de notre cher pays le Burkina Faso.
Quelle a été votre part de contribution à l’avènement du MPSR, à la transition et à l’Assemblée nationale de la transition
Notre part de contribution à l’avènement du MPSR a d’abord été la dénonciation de l’incapacité du régime MPP d’assurer la sécurité des Burkinabè et l’absence d’un plan de sortie de crise concrète, ensuite les manifestations pacifiques pour soutenir nos FDS et VDP dans le combat contre le terrorisme, et enfin nous avons demandé à l’armée de prendre ses responsabilités vis-à-vis des menaces qui fissurent douloureusement le fondement du Burkina Faso d’où l’avènement du MPSR le 24 janvier 2022. Suite à l’appel relatif aux contributions d’idées à la commission technique d’élaboration de projet de textes et de l’agenda de la Transition, nous les INTÈGRES avions répondu favorablement avec des bonnes propositions documentées le 15 fevrier 2022. Notre vaillante participation aux assises nationales tenues le 28 février 2022 a permis de faire des belles propositions pour l’adoption de la Charte de la Transition, de l’ALT (Assemblée Législative de la Transition) et de ses organes.
Qu’est-ce qui justifie votre absence à ALT ?
J’aimerais bien vous avancer des raisons qui expliquent notre absence à l’ALT mais il n’y a pas concrètement et je vous renvoie à l’autorité du contrôle d’état et à l’autorité compétente qui ont fait le choix des OSC. Tout compte fait nous respectons le choix de l’autorité et félicitons tous ceux qui ont été appelés pour défendre et faire valoir la volonté générale des masses populaires. C’est pourquoi j’ose croire qu’ils (députés) sauront réellement défendre les intérêts du peuple pour entrer par la grande porte de l’histoire.
Qu’est-ce vous a déçu ?
Pour le moment rien ne nous a déçu, seulement nous remarquons une lenteur de prises de décisions qui doivent changer radicalement ce qui n’a pas marché avec le pouvoir de MPP, du point de vue des masses populaires les autorités actuelles sont tenues par un résultat positif tout de suite et maintenant car elles ont obtenu leur visa d’accession au pouvoir grâce à leur promesse de restauration et de refondation de l’Etat.
Quelles sont vos propositions à la transition ?
Nos propositions à la Transition sont les suivantes en plus de ce que nous avons déjà envoyés directement au président du Faso et à ses collaborateurs. La source du mal étant politique, le traitement ne peut être que politique :
– Rompre les 11 accords secrets esclavagistes qui lient le Burkina Faso à l’état français depuis les indépendances formelles.
– Faire recours à nos traditions pour combattre le terrorisme
-Organiser une journée de pardon collectif Initier par des pratiques traditionnelles et trouver un format de dédommagement à toutes les victimes, ainsi donc la Réconciliation nationale serait réussite.
Que pensez-vous de l’appel à la Russie et la dénonciation de la coopération française ?
La Russie est de plus en plus sollicitée par les populations au vu des résultats positifs que ce pays a engrangé dans les pays qui vivent le terrorisme, par exemple nous avons la SYRIE, la Centrafrique et le Mali notre voisin. Aussi la Russie est une grande puissance nucléaire disposant un droit de véto à l’ONU, en cas coopération militaire avec la RUSSIE, ce droit de véto nous servira de contre sanctions. La dénonciation de la coopération française s’explique par le contenu des 11 accords secrets esclavagistes qui maintiennent notre pays sous le contrôle total de la France.
Quelles sont vos perspectives futures
Osons inventer un BURKINA Faso nouveau, j’ose vraiment croire que nous pouvons réinventer un BURKINA nouveau, et pour un BURKINA nouveau moi je m’engage et LES INTÈGRES s’engagent, ensemble unissons-nous pour un BURKINA FASO véritablement nouveau.