L’association Jeunesse en Mouvement (AJEM) a tenu la cinquième édition de son Maracana féminin à Koupéla le samedi 30 avril 2022. Pour la circonstance, l’acte final de la compétition opposait les filles du lycée Kourita à celles de Saint Philippe en présence des autorités administratives et coutumières de la province.
Pour la cinquième fois, l’Association Jeunesse en Mouvement ( AJEM) a réussi le pari d’organiser le maracana féminin devant une jeunesse dynamique qui est sortie nombreuse pour assister au match qui opposait le lycée Kourita à Saint Philippe. Confrontation très disputée et longtemps indécise, au regard du score nul de 0 à 0 qui a prévalu durant tout le temps règlementaire, c’est finalement le lycée Kourita qui repartira avec dame coupe en réunissant 3 tirs à 2 lors de l’épreuve fatidique des tirs aux buts .
Marraine de cette cinquième édition Cécile Thiombiano/Yougbaré a tenu à rendre hommage aux deux équipes. Réjouit de l’esprit de Fair-Play qui a régné durant toute la rencontre, elle a déclaré : « Je suis très fière du comportement des filles sur le terrain. C’est une opportunité que l’AJEM leur offre de s’exprimer et s’épanouir. Aussi, je les invite à en profiter, car à notre temps, nous n’avions pas de telles occasions. Au delà de la victoire, je pense que c’est l’engagement des organisateurs qui fait notre fierté en ces moments. Nous ne pouvons qu’encourager le promoteur. »
A la suite de la marraine, la patronne de la cinquième édition a également exprimer sa satisfaction et témoigner ses remerciements à l’initiateur en ses termes : « Je remercie le promoteur de m’avoir associé à cette édition. Je suis tellement fière de mes filles pour ce qu’elles ont démontré. Cela atteste la vivacité et le courage que la femme peut faire comme l’homme. Je retiens que les deux équipes sont complètes et méritent beaucoup d’encouragement.
Pour Alain Désiré Zoungrana, président de l’Association Jeunesse en Mouvement, cette édition est l’expression de leur détermination : « Malgré les défis auxquels notre pays est confronté nous avons tenu à rendre hommage à nos sœurs élèves. C’est notre cadeau pour les élèves. Nous ne pouvons que donner de la joie à ces enfants qui sont dans le besoin. C’est pourquoi nous continuerons à faire valoir ce sport pour la promotion des leaders féminin de demain. Aussi, ajoute-t-il que : « c’est ensemble que nous pourrons développer notre pays par la promotion des équipes féminines »
En plus du sport , L’AJEM forme les jeunes filles sur l’usage des menstrues.
Les menstrues encore appelées règles sont un cycle normal que la femme rencontre au cours de sa vie. Elles ne sont pas une mauvaise chose, selon le médecin chef du district sanitaire de Koupéla s’adressant aux participantes. Pour ce fait, il a invité ces jeunes filles à bannir de leur esprit, les fausses informations qu’elles reçoivent sur le cycle menstruel. Les règles, précisera -t-il ne doivent pas vous empêcher à venir à l’école. Aussi, pour lever cette pesanteur dont elles sont victimes, les jeunes filles ont appris à fabriquer des sachets hygiéniques pour se protéger des règles au cours de la formation.
Tout en remerciant la population du Kouritenga pour sa mobilisation et l’Association Jeunesse en Mouvement pour les efforts consentis, le directeur provincial de l’éducation a fait le vœu de voir des jeunes filles du kouritenga évoluer au sein de Etalons et les équipes féminines participer au championnat national féminin dans les années à venir. Le sport et la culture sont des vecteurs du développement a-t-il déclaré pour conclure son intervention.
Gérard Beogo