Ceci une déclaration d’un groupe de partis politiques qui réclame la libération totale de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré.
Amis et partenaires du Burkina Faso,
Les événements militaro-politiques du 24 janvier 2022 ont marqué un arrêt brutal du processus démocratique et une rupture de l’État de droit acquis après de hautes luttes pour la démocratie et la liberté menées par notre peuple depuis l’indépendance de notre pays dont les plus récentes ont été couronnées par l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, la résistance populaire au coup d’État des 16 et 17 septembre 2015, et l’organisation d’élections libres et transparentes en 2015.
C’est ainsi qu’il a validé son deuxième mandat par le renouvellement d’un nouveau bail social avec le peuple burkinabè en novembre 2020.
Malheureusement, l’insécurité grandissante dans la sous-région Ouest- africaine, l’attitude sans concession du Président Roch Marc Christian Kaboré face aux forces du mal, vont engendrer une exacerbation des attaques terroristes dans notre pays, détériorant le climat social et offrant un alibi aux militaires du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) pour porter atteinte à la démocratie.
Force est de constater que depuis lors, sans aucun grief reproché au Président Roch Marc Christian Kaboré, et malgré l’interpellation de la communauté nationale et internationale, ce dernier demeure sous séquestration, en dépit du semblant de liberté servi à ces opinions, suite à ce que nous qualifieront de « changement de cellule » opéré par son transfert à son domicile, toujours privé de visites et de communication.
C’est pourquoi, nous, forces politiques signataires de la présente déclaration,
Vu la constitution du 02 juin 1991, suspendue et rétablie par le MPSR ;
Nous référant à tous les dispositifs juridiques internationaux auxquels notre pays a souscrits, en particulier les Conventions et Traités en matière de respect des libertés fondamentales et des droits de l’homme ;
Vu la charte de la transition du 01 mars 2022 ;
Considérant l’article 03, Titre I de notre Constitution qui stipule en son alinéa 1 et 2 que « nul ne peut être privé de sa liberté s’il n’est poursuivi pour des faits prévus et punis par la loi » et que « nul ne peut être arrêté, gardé, déporté ou exilé qu’en vertu de la loi » ;
Ø Constatant que la détention de Monsieur Roch Marc Christian Kaboré est illégale, injuste et arbitraire :
appelons à sa libération totale, immédiate et sans conditions ;
– exigeons la préservation de l’intégrité physique et morale du Président Roch Marc Christian KABORÉ ;
– dénonçons les manœuvres sordides et éhontées de propagandistes zélés qui distillent des mensonges tendant à faire croire que le Président Roch KABORE a volontairement opté pour sa propre réclusion.
En ces moments très difficiles pour notre nation, nous marquons notre engagement aux côtés des forces combattantes pour la sauvegarde de l’intégrité de notre pays, traduisons notre solidarité à l’endroit des familles des victimes de l’hydre terroriste, en particulier celles de la récente attaque de Seytenga, et de toutes les populations contraintes au déplacement, et souhaitons un prompt rétablissement à tous les blessés.
Nous nous engageons en outre, à toujours œuvrer avec toutes les composantes sociopolitiques de notre pays à un retour de la paix, de la sécurité, de la réconciliation véritable des fils et des filles de notre nation et à travailler au retour à une vie constitutionnelle normale.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
Ouagadougou, le 17 juin 2022
Ampliations :
– Président de la Transition, Chef de l’État
– Premier ministre, Chef du gouvernement
– Président de l’Assemblée Législative de Transition
– Président du Conseil Supérieur de la Magistrature
– Président du Conseil National des Droits Humains
– Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
– Union Africaine
– Organisation des Nations Unies
– Les autorités coutumière et religieux
– Tout parti politique légalement reconnu au Burkina Faso
– Tout organe de Presse
Les signataires