La mission d’observation des élections présidentielle et législatives du 22 novembre 2020 au Burkina Faso de l’Union Africaine a été portée sur le terrain par 12 équipes. Ces équipes ont été déployées dans 12 provinces et ont parcouru 143 bureaux de vote.
A l’analyse des données collectées dans les différentes parties du Burkina Faso le jour du double scrutin (présidentielle et législative) 2020 au Burkina Faso, il ressort selon l’équipe de la mission d’observateurs de l’union africaine que « les élections se sont déroulées dans un contexte marqué par les crises sécuritaires, humanitaires et sanitaires. »
En dépit de ce contexte de crises multiples, « les élections présidentielle et législatives du 22 novembre 2020 se sont déroulées de manière satisfaisante » a souligné Bénard Makuza chef de mission des Observateurs de l’Union Africaine.
Toutefois, la mission a fait des recommandations à l’ensemble des acteurs du processus pour une amélioration des échéances futures. Au gouvernement, elle lui « recommande de renforcer les mesures sécuritaires sur l’étendue du territoire national, d’assurer la continuité d’un dialogue permanent entre les différents acteurs politiques et les institutions en charge des élections notamment la CENI, le conseil constitutionnel et le conseil supérieur de la communication. Bénard Makuza et son équipe exhortent également le gouvernement à mettre en place des mécanismes rigoureux en vue d’accroître la participation et l’implication des femmes et des jeunes dans le processus électoral ».
A la commission électorale nationale indépendante(CENI), la mission lui recommande de continuer à adopter des procédés de transparence qui mettent en confiance l’ensemble des acteurs prenant part au processus électoral, d’équilibrer dans le même centre le nombre d’électeurs repartis par bureau de vote, de renforcer les capacités techniques, logistiques et humaines de la CENI afin d’améliorer les élections futures.
Aux candidats des deux élections la mission d’observation de l’Union africaine leur lance un appel à « respecter les clauses du pacte de bonne conduite auquel ils ont souscrit, de faire preuve de calme de retenue et de recourir aux voies légales en cas de contestations. Enfin, les partis devront travailler à renforcer les capacités de leurs militants et sympathisants et d’assurer leurs représentations dans les bureaux de vote ».
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Par ailleurs, depuis la conférence de presse de l’opposition politique mettant en garde la CENI sur des irrégularités qui ont entaché le déroulement du processus, la mission des observateurs affirme avoir mené une diplomatie préventive en vue d’amorcer les tensions. Selon Bénard Makuza, « cette diplomatie préventive a permis d’obtenir la reprise des sièges par les commissaires de l’opposition au sein de la CENI pour la poursuite de la compilation et de la proclamation des résultats.»