Le 22 novembre dernier le corps électoral a été convoqué pour élire et le Président du Faso et les députés de la 8ème législature. La CENI a proclamé le Candidat Roch Marc Christian Kaboré réélu dès le premier tour. Mais en attendant le conseil constitutionnel, le réseau national de lutte anti-corruption s’interroge sur les actions véritables du président pour endiguer la corruption.
La 15e édition des journées nationales du refus de la corruption (JNRC) se tient cette année 2020 dans un contexte marqué au plan politique par la réélection de Roch Marc Christian Kaboré. En attendant la décision du Conseil constitutionnel sur lesdites élections, le réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) s’inquiète sur l’avenir du Faso en matière de lutte contre la corruption. Il déplore « cinq années de gouvernance au cours desquelles la corruption a connu une augmentation ».
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Pour illustrer les cinq ans de gestion peu vertueuse de la chose publique, le REN-LAC cite ses différents rapports, ceux de l’ASCE-LC et de Transparency international. Que dire de l’emblématique dossier charbon fin (dossier pendant en justice) soulevé depuis décembre 2018?
Que devrait-on attendre du nouveau-ancien pouvoir en matière de lutte contre la corruption s’interroge le secrétaire exécutif du REN-LAC ? En dépit des interpellations du REN-LAC pendant la campagne électorale « pour assurer la victoire en un coup K.O., le parti au pouvoir, le mouvement du peuple pour le progrès (MPP) n’a pas lésiné sur les gros moyens ». La classe politique en lice au double scrutin de 2020 « a semblé s’accorder sur l’achat de conscience de l’électorat burkinabè comme moyen d’accession au pouvoir d’Etat ».