Selon un rapport publié par « Adversarial Threat », Meta la maison mère de Facebook révèle avoir supprimé 134 comptes et 142 pages Facebook qui ont violé sa politique contre les comportements inauthentiques coordonnés.
Le rapport indique que le réseau de manipulation « né principalement au Togo et au Burkina Faso, et qui ciblait le Burkina Faso. »
La technique consistait à créer des groupes facebook, des sites d’informations dits indépendants. Ils utilisaient des faux comptes avant d’être ciblés et supprimés par facebook. En publiant sur facebook, ils redirigeaient ceux qui visitaient les pages et les comptes vers des « sites web d’actualités fictifs ». Ainsi, les informations publiées apparaissaient « plus populaires qu’elles ne l’étaient » soulignent les rapporteurs.
En plus, l’on apprend que « certaines de ces pages représentaient des faux médias d’entreprise. D’autres se sont présentés comme des groupes de presse basés au Burkina Faso et ont partagé le contenu d’autres personnes, susceptible de sembler plus authentique. (…) Les personnes à l’origine de cette activité postaient principalement en français sur l’actualité du Burkina Faso, y compris des commentaires positifs sur le dirigeant militaire, le capitaine Ibrahim Traoré, l’armée plus largement et le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). »
Le Togo comme base
Toujours selon les enquêtes de « Adversarial Threat », « bien que les personnes à l’origine aient tenté de dissimuler leur identité, notre enquête a trouvé des liens vers un cabinet de conseil en marketing politique au Togo appelé le Groupe Panafricain pour le Commerce et Investissement (GPCI). Nous estimons qu’il s’agit d’une tentative de retour par un réseau que nous décroché en avril 2021. Un réseau que nous avons lié à Aimons Notre Afrique, une ONG en Centrafrique République. »