Le Projet de Promotion du Dialogue Inter-religieux et du Vivre Ensemble au Burkina Faso (Pro DIVE), a procédé à la formation de jeunes leaders issus des associations confessionnelles de la région du Nord. C’était le 25 mars 2021 à Ouahigouya. Les objectifs visés par cette activité de renforcement de capacités étaient d’outiller les participants afin qu’ils soient des acteurs qui vont contribuer à renforcer la stabilité du Burkina Faso par la promotion du dialogue inter-religieux, interculturel et d’un vivre-ensemble harmonieux.
Placée sous le thème, « Rôles et Responsabilités des Leaders Jeunes d’Associations Confessionnelles dans le Processus du Dialogue Inter-religieux et du Vivre Ensemble au Burkina Faso : Défis et Perspectives », cette rencontre d’échanges a mobilisé trente-cinq (35) leaders de diverses confessions religieuses, venues de plusieurs localités de la région du Nord. C’est au regard du contexte social marqué par l’insécurité, la dégradation de la cohésion sociale et la recrudescence de phénomènes associés dont, la radicalisation, l’extrémisme religieux, les conflits intercommunautaires, que l’initiative a été mis en œuvre avec le soutien financier du Royaume des Pays-Bas.
« C’est en rapport à la situation que nous vivons aujourd’hui, la turbulence due aux différents mouvements sociaux, aux différentes violences que nous vivons sur le terrain, que nous avons jugé bon de travailler avec les jeunes pour rétablir la paix et la cohésion sociale, dans nos différentes régions, c’est dans ce cadre que nous menons des activités dans le sens d’une communication efficace pour promouvoir le dialogue inter-religieux en discutant avec ces jeunes pour situer leurs places et leurs rôles dans le processus qui est une condition sine qua non pour la paix dans notre pays », soutiendra Aristide Kouraogo, chargé des projets et programmes du Centre Diocésain de Communication de Ouahigouya (CDC). Au cours de cette session de formation, il a été question, d’accompagner les participants à identifier les outils, les méthodes adaptées à leurs situations de jeunes et à leurs structures pour qu’au sein de leurs communautés, ils puissent s’organiser autour de ces questions du dialogue inter-religieux a précisé le chargé des projets.
Porté par un consortium tripartite, ce projet est mis en œuvre dans la région du Sahel par l’Union Fraternelle des Croyants de Dori, (UFC-DORI), qui assure le chef de fil, à l’Est par l’Association pour le Développement des Communautés Villageoises (ADCV) et au Nord par le (CDC). L’objectif général, à en croire le premier responsable du projet, Abdoulaye Joseph Ouédraogo, c’est de contribuer à la stabilité du Burkina, à travers des actions de promotion du dialogue inter-religieux et du vivre ensemble.
Des participants satisfaits de l’initiative
Les différents leaders qui ont pris part à la formation ont apprécié positivement l’initiative. Pour Mahamadi Belém, représentant de la grande mosquée de Séguénéga, « la religion, c’est la paix. S’il y a l’entente, la tolérance, la paix, chacun vivra heureux ». Même son de cloche pour Catherine Sawadogo des Assemblées de Dieu de Bassi qui renchérit sur la situation qui prévaut en ces termes : « Nous avons répondu à l’appel pour pouvoir contribuer à l’union des uns et des autres pour le retour à la paix et au vivre ensemble au Burkina en général. Je demande aux jeunes où qu’ils soient, d’être solidaires, de se donner la main pour transformer ce monde en un monde de paix et de tolérance » a-t-elle insisté.
Gaël Traoré (Correspondant)